Aujourd’hui, de nombreux griefs sont formulés contre le Secrétaire général du SNESUP, Dr Abdou Mallé. Entre autres les nombreux reports des dates pour la tenue du congrès extraordinaire du syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), la situation de méfiance des travailleurs de l’enseignement supérieur face au comité exécutif national du syndicat due à la persistance du même problème, etc. C’est pour freiner l’hémorragie au sein du syndicat de l’enseignement supérieur que les secrétaires généraux ont décidé de réagir. Ainsi, ils ont tenu le mardi dernier un point de presse à l’ENSup pour dénoncer la gestion de l’actuel bureau du CEN du SNESUP dirigé par le Dr Abdou Mallé.
Au cours de cette rencontre avec la presse, les secrétaires généraux (au nombre d’une dizaine de personnes) ont décidé de la mise en place de l’ASR-SNESUP (Alliance des Secrétaires généraux pour la redynamisation du SNESUP).
Des secrétaires généraux qui n’ont d’autres soucis que l’avenir des travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, ce nouveau regroupement se charge de recourir au statut et règlement intérieur de la corporation syndicale afin d’organiser un congrès extraordinaire dans le cadre de la redynamisation du comité exécutif national du SNESUP.
Dans une déclaration lue par les conférenciers, les secrétaires syndicalistes rapportent avoir mis leur alliance en place en tenant compte de certaines raisons. Entre autres les multiples reports de la tenue du congrès depuis 2012 ; la non-satisfaction des PV signés depuis 2009 par l’équipe en place ; les demandes répétées et persistantes des militants du SNESUP pour la tenue du congrès sans succès.
Aussi, les membres de l’Asr-Snesup déclarent avoir mis le regroupement en place compte tenu de la nécessité de réviser le statut et règlement intérieur du Snesup ; la dégradation du climat de confiance entre les secrétaires généraux et leurs militants de base pour la non-tenue du congrès ; la nécessité de maintenir l’unité et l’épanouissement des militants ; le règlement intérieur issu du 5ème congrès ordinaire du mai 2009…
Aux dires des conférenciers, la non-tenue du congrès extraordinaire du Snesup depuis 2012 a créé un climat de méfiance entre les travailleurs de l’enseignement supérieur et le Comité exécutif national. Présentement, le CEN-Snesup est démembré à plus de 2/3 de ses membres. Ce qui fait que le comité exécutif national se trouve dans l’incapacité de prendre en compte les aspirations profondes des militants pour conduire sérieusement les négociations avec les partenaires stratégiques. Des raisons, pensent les conférenciers, nécessitent obligatoirement de procéder au renouvellement du Cen-Snesup pour sa redynamisation.
L’Alliance des Secrétaires généraux pour la redynamisation du Snesup (ASR-SNESUP) aura pour mission de recourir au statut et règlement à travers un manifeste pour l’organisation du congrès dans le cadre de la redynamisation du Snesup.
La tenue du congrès permettra de prendre rapidement en compte les revendications en cours pour faire sortir l’enseignement supérieur de l’inactivité qui le caractérise depuis longtemps. Aussi, ces assises renforceront la cohésion au sein de l’enseignement supérieur et rétablit un climat de confiance entre la base et les dirigeants syndicaux. La survie du SNESUP y dépend, explique-t-on.
Avec cette prise de décision, l’actuel Secrétaire général du SNESUP, Dr Mallé traverse de très mauvais moments. Car, au cours de ce congrès extraordinaire, il s’agira de passer aux peignes fins sa gestion catastrophique à la tête du syndicat depuis le départ de Issiaka Tembiné.
Y. SANGARÉ
Le Malien