Enseignants en abandon de postes dans la région de Mopti :‘’ L’Etat ne peut pas obliger les enseignants à rejoindre une localité où lui-même est absent ».
Dixit le président du Comité de gestion scolaire du cercle de Mopti. Alors que les examens de fin d’année ne sont pas encore effectifs, certaines décisions brusques risquent sérieusement d’entraver le déroulement desdits examens. Le vent qui souffle actuellement risque donc de mettre à mal tous ces efforts consentis.
Les syndicats des enseignants, malgré l’accord et le compris trouvé avec le gouvernement, sont toujours sur pieds de guerre. Ils savent que la mise ne œuvre de cet accord ne peut être effective de façon immédiate et d’autres évènements peuvent survenir à tout moment, soit à la fin de l’année ou en début de l’année prochaine, pour chambouler l’ordre durement établit. Donc il est trop risqué de penser que les syndicats ont rangé leurs ‘’armes de guerre’’.
Ainsi en début de semaine, le gouverneur de la région de Mopti a brandi la menace contre certains enseignants dont les postes ne sont pas totalement situées dans des zones d’insécurité grave. Le gouverneur exige à ce que ses enseignants retournent dans leur poste respectif pour servir la Nation surtout en cette fin d’année scolaires ou plusieurs efforts ont été consentis par le gouvernement et ses partenaires afin que les examens aient lieu pour éviter une année blanche. Selon des informations qui ne font plus de doutes, au moins 235 enseignants qui sont en abandon de poste dans la région sont concernés par cette sanction.
Une décision que les syndicats rejettent en vigueur. Pour les responsables du Syndicat national de l’éducation de base, cette décision est « anormale », car, selon eux, « elle viole les textes en matière de suspension de salaire ». « Nous ne sommes pas contre la décision, mais c’est la manière », estiment les responsables du Syndicat national de l’éducation de base. Cependant, ils demandent au chef de l’exécutif régional de surseoir à cette sanction afin de faire les vérifications nécessaires.
« Parmi les 235 enseignants, il y a des noms qui figurent sur cette décision, mais qui sont à leurs postes. Mais nous avons fait également le constat qu’il y a des enseignants qui sont en divagation, qui ne sont pas dans leurs localités, mais qui n’ont pas leurs noms sur cette décision ».Cette décision concerne les enseignants de certaines localités, notamment les cercles de Djenné, Tenenkou, Youwarou et Mopti.
Face à cette situation, le Comité de gestion scolaire du cercle de Mopti a réagi. Selon son président, « l’État ne peut pas obliger les enseignants à rejoindre une localité où lui-même est absent ». Il demande au gouvernement de prioriser la sécurisation dans ces localités.
Source: LE POINT DU MALI