Enlèvement d’Olivier Dubois au Mali: rassemblements de soutien à Paris et à Bamako
Meguetan Infos
Il est le seul otage français au monde. Le journaliste français Olivier Dubois a été enlevé dans le nord du Mali il y a deux mois exactement ce mardi 8 juin, alors qu’il était en reportage à Gao, où il avait prévu d’interviewer un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Des rassemblements de soutien sont organisés aujourd’hui à Bamako et à Paris, place de la République.
Le rassemblement était organisé par le comité de soutien d’Olivier Dubois, ses proches et des organisations de journalistes et d’anciens otages. Une centaine de personnes étaient rassemblées en fin de matinée sur la place de la République à Paris.
Des proches d’Olivier Dubois, qui se sont retrouvés, qui se sont rencontrés, pour certains, et qui surtout, désormais, se soutiennent. Plusieurs membres de sa famille, beaucoup d’amis, heureux de voir une telle mobilisation pour Olivier. « Ça réconforte, ça fait chaud au cœur, on espère qu’il le saura et que ça l’aidera à tenir », voilà ce qu’ont confié plusieurs amis d’Olivier à RFI.
Cinq journalistes et ex-otages, ainsi que des membres de sa famille, des amis, et des responsables associatifs ont participé au rassemblement de soutien à Olivier Dubois, enlevé au Mali il y a tout juste deux mois. © David Baché/RFI
Ses employeurs de la presse – Libération, Le Point, Jeune Afrique – ont aussi répondu présents.
Mais l’objectif de ce rassemblement, comme de celui organisé à Bamako au même moment, c’est surtout de sensibiliser l’opinion publique au cas d’Olivier Dubois, et de faire en sorte que les autorités, maliennes et françaises, fassent bien tout ce qu’elles peuvent pour le ramener près des siens.
Cinq journalistes et ex-otages, ainsi que des membres de sa famille, des amis, et des responsables associatifs ont participé au rassemblement de soutien à Olivier Dubois, enlevé au Mali il y a tout juste deux mois.
C’était le sens de l’intervention de Christophe Deloire, secrétaire général de l’association Reporters sans frontières, c’était le sens aussi de la présence de cinq ex-otages, cinq journalistes qui ont été détenus en Irak, en Libye, en Colombie, dans différents endroits du monde, parce qu’ils faisaient leur travail de journaliste, et qui sont sortis.
Ils ont posé ensemble devant une banderole rouge et noire, avec la photo d’Olivier Dubois, comme pour lui dire : « Nous sommes là, nous-mêmes avons été à ta place et aujourd’hui nous sommes libres. Bientôt, Olivier, ce sera toi. »
À Bamako, au même moment, Environ 80 personnes se sont réunies à la Maison de la Presse de la capitale pour demander la libération d’Olivier Dubois.
Je connais bien Olivier parce que l’on travaille ensemble sur un certain nombre de sujet. J’ai rarement vu quelqu’un d’engagé comme ça sur le terrain, j’espère qu’il va nous revenir.
David Baché
RFI