L’opposant historique a lancé la semaine dernière un nouveau mouvement, appelé Front populaire pour la transition, regroupant plusieurs formations de l’opposition. L’objectif : mettre fin à 35 ans de règne du président Yoweri Museveni.
Quatre fois candidat malheureux et absent lors de la dernière compétition présidentielle, l’ancien président du Forum pour le changement démocratique (FDC) mise désormais sur la contestation pacifique pour déloger son éternel rival. À travers sa nouvelle plateforme, Kizza Besigye entend reprendre la tête de l’opposition, quitte à composer avec son leader Bobi Wine.
Avec ce dernier, au premier abord, les relations semblent cordiales. Quelques jours après le lancement de son mouvement politique, Kizza Besigye partage sur Twitter le message de soutien qu’il a reçu de Bobi Wine. Un soutien de pure forme car ce dernier refuse de rejoindre cette coalition. Il n’entend pas laisser la place de leader de l’opposition à l’opposant historique qui tente un retour. Par la voix de son porte-parole, Bobi Wine rappelle que c’est son mouvement à lui, la Plateforme de l’unité nationale (NUP), qui incarne le « people power », le « pouvoir du peuple ».
« Immaturité politique » de Bobi Wine
Mais de son côté, Kizza Besigye multiplie les appels au changement. Dans son entourage, on parle de l’immaturité politique de Bobi Wine qui, selon des observateurs, n’a pas su tirer profit de sa popularité sur la scène politique.
Le signe que Kizza Besigye désire reprendre la tête de l’opposition, c’est la nomination marquante d’Erias Lukwago, le très populaire maire de Kampala, à la vice-présidence du FDC dans la sous-région de Buganda, un bastion de la Plateforme de l’unité nationale. L’objectif affiché : regagner le terrain perdu face à Bobi Wine, lors de la dernière élection présidentielle.
OUGANDA
RFI