Addis-Abeba se vide de ses expatriés. Ils suivent les consignes des ambassades occidentales, car la capitale éthiopienne pourrait bientôt se retrouver menacée par la coalition rebelle. En effet, les insurgés tigréens et oromos se trouvent à environ 180 km de la ville. Les départs sont prévus jusqu’à la fin de la semaine.
La communauté française est formellement appelé à quitter l’Éthiopie en cette fin de semaine. Les vols sont d’ailleurs réservés et financés par le ministère des Affaires étrangères jusqu’à ce week-end. Ce dimanche, un vol charter sera même spécialement affrété pour rapatrier le restant des citoyens, dont on évalue le nombre à environ un millier.
Les autorités britanniques ont, elles aussi, répété l’urgence de quitter le pays à tous ses ressortissants en raison de la détérioration rapide de la guerre civile.
Jeudi, des manifestations pro-gouvernementales avaient lieu les ambassades américaine et britannique, accusant les deux pays de désinformation et leur reprochant de volontairement provoquer la panique en Éthiopie.
Sauf que les Nations unies ont, elles aussi, appelé certains de leurs employés et leurs familles à évacuer. Quant à l’Union africaine, elle est pour l’instant restée silencieuse. D’après une source au sein de l’organisation, elle ne fera pas d’annonce publique, mais conseille officieusement à ses membres de quitter le pays et de travailler désormais à distance.
RFI