En Égypte, les réseaux sociaux luttent contre les violences faites aux femmes
Meguetan Infos
En Égypte, les réseaux sociaux sont devenus un outil de lutte contre les violences familiales, que ce soit contre les femmes ou les enfants.
Cela a d’abord commencé par la dénonciation sur les réseaux sociaux d’un viol en réunion dans un grand hôtel du Caire en 2020. Des faits qui avaient eu lieu en 2014 et qui auraient été définitivement enterrés sans les réseaux sociaux. Des réseaux qui ont aussi dénoncé le harcèlement sexuel et mis au grand jour le fait que la majorité écrasante des femmes subissait ou avait, au moins, subi des agressions verbales. Les réseaux se sont ensuite attaqués aux violences familiales. Des délits et parfois des crimes dont les victimes sont les femmes et les enfants. Les photos ou vidéos de visages tuméfiés forçaient la police à intervenir même sans plainte directe.
Une lutte active contre les violences familiales ou faites aux femmes
Aujourd’hui on est dans la lutte active contre les violences familiales ou faites aux femmes. Des sites ont été créés sur internet et des pages sur Instagram, Facebook, Tiktok par des associations de défenseurs des droits des femmes et des enfants. On explique avec des vidéos les différents types d’ agression ainsi que la législation permettant de poursuivre les prédateurs. Certains fournissent même un soutien psychologique ou légal aux victimes. Résultat, de nombreux auteurs de violences ont été poursuivis ou arrêtés parce que les langues ont commencé à se délier. Les femmes, les voisins ou de simple témoins de violences n’hésitent plus à déposer plainte. L’excuse selon laquelle l’homme corrigeait sa femme ou les parents éduquaient leurs enfants n’est plus recevable.
Le laxisme des autorités mis à mal sur les réseaux sociaux
Un arsenal juridique a été développé contre les violences familiales. Cela a commencé par les lois contre le harcèlement sexuel. Au départ elles s’attaquaient aux formes les plus violentes de harcèlement pour progressivement s’intéresser à toutes les aspects, y compris les agressions verbales. La législation qui prévoyait des peines contre les hommes battant leur femme ou les parents frappant leurs enfants on vu un durcissement de peines. Mais plus important encore, sous la pression des réseau sociaux des organismes officiels pour la défense de la famille et de l’enfance se sont créés. Des organismes qui font la guerre à un certain laxisme des autorités qui fermaient parfois les yeux quand les violences n’entraînaient pas d’hospitalisation.
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