En 1956, Patrice Lumumba écrit son premier livre: Le Congo terre d’avenir menacé
En 1956, Lumumba écrit son premier livre, Le Congo terre d’avenir est-il menacé ?, qui est refusé par l’éditeur pressenti. Il ne sera publié qu’à titre posthume, en 1961. C’est bien un membre de l’élite noire qui s’y exprime: «Le désir essentiel de l’élite congolaise est d’être des «Belges» et d’avoir droit à la même aisance et aux mêmes droits». Le courrier qu’il adresse à l’éditeur, le 10 janvier 1957, est également révélateur. Lumumba y fait part du «mécontentement des populations congolaises», du danger «de crise et de perte de confiance», de la propagande anti belge «qui s’effectue déjà sournoisement (…) dans le but de séparer les Congolais des Belges» et de défense «de la souveraineté belge en Afrique».
Pour mettre un terme à ces facteurs de crise, il insiste sur la nécessité d’harmonisation des rapports sociaux entre «Belges et Congolais». L’état d’esprit de Lumumba est encore, au début de l’année 1957, d’exiger l’égalité certes, mais sans remettre en cause le cadre colonial. Le Congo est connu dès la fin du XIXème siècle pour être le pays le plus riche d’Afrique en caoutchouc et en ivoire. Mais très vite, l’occupation du territoire révèle qu’il est aussi pourvu de ressources minières considérables.
POINT DE MIRE
L’OMC
Le GATT, créé en 1948, favorisait le multilatéralisme commercial par réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce international. Il reposait sur certains principes: la règle de la non discrimination (clause de la nation la plus favorisée), la recherche de la diminution des tarifs douaniers et l’interdiction des restrictions quantitatives. Le principe d’égalité des traitements comportait toutefois des exceptions telles les unions douanières et les zones de libre-échange ou l’acceptation de la non réciprocité et de traitement différenciés pour les pays en voie de développement. Il est admis que l’ouverture extérieure est un facteur premier de croissance.
Avec la transformation du GATT en L’Organisation mondiale du Commerce (OMC), la négociation commerciale est devenue permanente. L’OMC, qui vise à libéraliser le commerce mondial, à fixer des règles et à arbitrer les conflits, est une instance de négociation où chacun des 153 pays a une voix mais où les grandes puissances, qui représentent plus de deux tiers du commerce mondial imposent leurs intérêts, avec cependant apparition de contre- pouvoirs des pays émergents (G 20) voire des pays pauvres (G 90).
L’OMC a intégré les produits agricoles et les services dans la libéralisation tout en acceptant l’exception culturelle. On est passé d’abord d’un système de concessions réciproques (mercantilisme éclairé) à un cadre de négociations et de marchandages par produits puis à des discussions globales.
Les concessions sont perçues comme des coûts qui exigent des compensations alors que la théorie standard de l’échange international démontre que la libéralisation n’a pas besoin de réciprocité pour améliorer le bien-être et qu’à l’intérieur des pays, dans un jeu à somme positive, les gagnants peuvent toujours dédommager les perdants.
SAGESSE BAMBARA
«Quand le feu traverse le fleuve, c’est une cause d’embarras grave pour celui qui voulait l’éteindre.»
L’Inter de Bamako