Il avait indiqué qu’il enverrait un discours enregistré, puis il a décidé d’envoyer son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Il faut remonter à 2005, il y a 17 ans, pour retrouver la dernière fois qu’un président n’est pas venu représenter la France à l’ONU et s’est fait remplacer. À l’époque, Dominique de Villepin, alors Premier ministre, s’était substitué à Jacques Chirac, en convalescence.
De notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Le Quai d’Orsay et l’Élysée ont beau assurer que l’absence d’Emmanuel Macron n’est nullement une conséquence de l’affaire des sous-marins, si cela était vrai, ce serait un sacré télescopage d’agendas et d’événements qui aurait créé ces circonstances.
Ici à New York, ils sont nombreux à se demander où est le président français, chantre du multilatéralisme, en pleine crise géopolitique à régler. Sans compter que les Premiers ministres britannique et australien, Boris Johnson et Scott Morrison, sont très présents depuis le 20 septembre dans l’espace médiatique de l’ONU.
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De nombreuses interrogations
Autre interrogation : pourquoi le président français a-t-il envoyé son ministre des Affaires étrangères à sa place ? Le planning des discours étant régi par l’ordre protocolaire, la France se retrouve donc à parler le dernier jour au lieu du premier !
D’autres critiques estiment enfin dommage de laisser les projecteurs sur les États-Unis et la Chine : tous les yeux sont ainsi braqués sur la voie américaine ou la voie chinoise, et Emmanuel Macron aurait certainement eu plus intérêt à faire la promotion de cette troisième voie, ce 21 septembre, en direct de New York.