Élections consulaires de la CCIM : Youssouf Bathily seul candidat à sa succession La Transition signe l’exclusion !
C’est en principe ce dimanche, 17 janvier, qu’auront lieu les élections consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), le ministère de tutelle ayant préféré rester sourd aux appels à un report, en dépit de la saisine des autorités des régions nouvellement créées, laissées en rade dans ce processus pourtant déclaré national. Pour le moment, le président sortant, Youssouf Bathily, est le seul candidat déclaré pour sa succession, des médiateurs ayant été déployés pour baliser le terrain et empêcher une crise comme celle du Cnpm.
SAMA MONEY
Si Youssouf Bathily a des chances de passer haut la main pour un second mandat à la tête de la Ccim, sans aucune opposition déclarée, il le doit beaucoup aux médiateurs comme l’homme d’affaires Mandiou Simpara qui, depuis plusieurs mois, a pris son bâton de pèlerin pour appeler à une liste consensuelle de candidature lors des élections consulaires de la Ccim.
C’est parce que Mandiou Simpara a su prêcher la bonne parole, celle de la nécessité de l’unité et de la cohésion pour faire bloc derrière Youssouf Bathily, en permettant aux différentes compétences et bonnes volontés de pouvoir s’exprimer dans un bureau exécutif que Youssouf Bathily veut le plus ouvert possible. Raison pour laquelle, il a demandé par écrit au ministre de tutelle d’augmenter le nombre de membres du Bureau exécutif.
Mais il faudra, pour cela, procéder à un réaménagement des textes, en particulier revoir le décret N° 2014-0641/P-RM du 21 août 2014 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Ce qui n’est pas possible si le ministre Harouna Niang s’entête à organiser les élections consulaires à la date du 17 janvier 2021.
La Transition signe l’exclusion !
Des motifs de report des élections consulaires de la Ccim ne manquent pourtant pas, comme nous l’écrivions il y a de cela trois semaines. Les nouvelles régions qui ont écrit pour demander de participer au processus, parce qu’exclues par l’arrêté de convocation du collège électoral, nous donnent raison.
Mais on choisit de les ignorer dans le cadre d’une Chambre de commerce et d’industrie qui se veut nationale. Pourquoi alors tant de précipitations de la part du gouvernement de Transition, au risque de frustrer une partie des opérateurs économiques exclus de ce processus électoral ?
Si l’un des grands principes de la Transition est l’inclusion, les élections consulaires de la Ccim prouvent le contraire car excluant une partie du territoire national et ce serait un précédent dangereux, une erreur difficile à corriger.
Pour se faire bonne conscience, des esprits obtus prônent une organisation d’élections régionales pour ces nouvelles collectivités. Mais oublie-t-on que, dans la situation actuelle, il y a une seule chambre nationale, les régions se contentant d’être des délégations ?
Pour les élections consulaires de la Ccim, c’est un seul et unique collège électoral qui est convoqué car l’Assemblée consulaire est une et indivisible pour élire un Bureau exécutif national. Doit-on occulter des régions pour ensuite les faire administrer par un Bureau national que leurs représentants n’ont pas élus parce que n’ayant pas siégé à l’Assemblée consulaire ? That is the question ! La Transition, c’est justement pour régler ce genre de problèmes et non pour en créer. A bon entendeur…
Amadou Bamba NIANG
Source: Aujourd’hui-Mali