Election du bureau national de la CCIM, Sanou Sarr lève toute équivoque « Aucun consensus n’a encore été fait, c’est un bureau ouvert à tous »
Depuis le 17 janvier, à la suite de l’élection des membres des bureaux des assemblées régionales consulaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), un grand amalgame est entretenu sur la posture du nouveau président du bureau de la chambre consulaire nationale. D’aucuns avancent déjà que le consensus a été fait sur une liste présidée par M. Youssouf Bathily à la tête de la CCIM. Pour éclairer la lanterne de l’opinion publique nationale et internationale sur la question, nous avons recueillis les propos d’une figure emblématique de de la CCIM, M. Sanou Sarr, qui est membre consulaire de cette chambre depuis plusieurs années. Son démenti a été on ne peut plus clair.
Cela est devenu une tradition, l’élection du bureau de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali est sujette à de nombreuses interprétations sur fond de campagne d’intoxication. Celle de cette année n’a pas dérogé à cette règle. Certaines rumeurs évoquent déjà d’un consensus autour d’une liste, présidée par le président sortant de la CCIM pour présider les destinées de cette institution importante du monde des affaires au Mali. A ce sujet le démenti de notre interlocuteur, M. Sanou Sarr a été cinglant. Selon lui, le processus électoral est d’abord au niveau régional. C’est après l’épuisement de tous les recours à ce niveau, sous l’égide du ministère du Commerce, de l’Industrie et des Investissements, il sera organisé l’élection du bureau national de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Un bureau de 10 membres avec un président et 9 vices présidents.
Une première phase des élections bouclée au 1er février dernier
A signaler que Sanou Sarr est un membre consulaire au niveau de la CCIM. « Une institution que j’ai eu à fréquenter depuis 1987. J’ai été élu consulaire en 1998, j’ai été plusieurs fois vice-président su rle plan national et président de la Chambre consulaire de Kayes, lors de la période de la transition à la CCIM j’étais le 3ème vice-président de la CCIM . J’ai aussi occupé beaucoup de fonctions au niveau de la CCIM : président des commissions Formation-Emploi et d’autres » nous indiqué M. Sarr.
Par rapport aux élections de la Chambre de Commerce qui pointe à l’horizon, dont une première phase a été bouclée avec succès, il s’est réjoui de la bonne organisation de ce scrutin. C’est pourquoi il a tenu à adresser toutes ses reconnaissances et félicitations aux autorités de la Transition pour avoir réussi cette première phase, singulièrement au ministère du Commerce, de l’Industrie et des Investissements. Ce processus, faut-il le rappeler, est une première sous un régime de Transition. Bien vrai que celles-ci étaient des élections sectorielles : commerce, industrie et service.
Occasion pour lui de préciser que la CCIM est composée de ces trois grands secteurs. « Ce n’est pas un monde aussi élargi, mais c’est un monde conséquent et représentatif de ces secteurs d’activités à travers les huit régions et le district de Bamako » a-t-il fait savoir, avant d’ajouter qu’au titre seulement du district de Bamako, il y’a eu près de 1000 personnes qui se sont inscrites pour ces élections.
« Donc, organiser ces élections dans des très bonnes conditions en cette période si particulière sur le plan sécuritaire et sanitaire dans notre pays est salutaire. Ce n’était pas gagné d’avance, mais il faut le reconnaître, cela a été une réussite. Les autorités ont pris toutes les dispositions pour ces élections-là se déroulent bien » a reconnu M. Sarr.
A noter que ces élections se sont déroulées le 17 janvier. Il s’agissait de l’élection de l’Assemblée consulaire, composée de 294 membres consulaires sur l’ensemble du territoire malien. Et ces 294 membres ont été élus le 17 janvier. Avant cela, il y’a eu d’abord les inscriptions un mois en avant, soit le 17 décembre concernant les membres consulaires.
Le fait salutaire de cette première phase, selon notre interlocuteur a été le consensus fait par les élus de Bamako. « Nous élus consulaires, avons décidé en toute liberté d’aller avec une liste consensuelle. Ce n’est pas pour l’ensemble du territoire mais sur Bamako seulement. Les élus consulaires de Bamako, qui sont au nombre de 83 ou 84 se sont entendus pour ne pas aller au scrutin avec deux listes concurrentielles. Mais une seule liste commune et consensuelle dans le Commerce, l’Industrie et les services » a rappelé Sanou Sarr. Une liste acceptée par tous et qui est sortie victorieuse. Le délai de derniers recours contre cette liste victorieuse a clôturé le 1er février.
Après les élections le 17 janvier, il fallait donner 15 jours pour les voies de recours et de contestation. Pour cela, le 1er février était le délai de rigueur. « Dieu merci, il n’y a pas eu de recours et la liste a été validée » s’est félicité M. Sarr.
Un démenti sur les rumeurs de liste consensuelle pour le bureau national
Donc après cette validation, la mise en place du bureau, doit être faite courant Mars, compte tenu des délais de recours et délais de reprise au cas où le tribunal aura à annuler certaines listes. C’est donc jusqu’en mi-mars que l’élection du bureau national doit s’effectuer. Ce, car les bureaux régionaux doivent être mis en place, après cela le ministère de tutelle aura 15 jours pour mettre en place le bureau national, l’Assemblée consulaire nationale.
« Donc tous les élus nationaux vont se réunir à Bamako pour mettre en place le bureau national qui est composé d’un président et de 9 vices présidents, donc de 10 membres » a indiqué Sanou Sarr. Un bureau, selon lui qui sera ouvert à tout candidat. « A ce niveau, il faut préciser que ce sont les élus de Bamako et ceux dont les résidences sont à Bamako qui peuvent postuler à ces différents postes » nous a dit M. Sarr. Qui n’a pas manqué d’exprimer son étonnement devant certaines rumeurs qui courent. Des rumeurs qui commencent à faire installer des malentendus. Des rumeurs : « que les gens étaient d’accord sur une liste consensuelle pour le bureau national et que ce consensus était fait autour d’une personne qui devait être automatiquement reconduite, tel n’est pas le cas. Nous sommes tombés d’accord sur une Assemblée consulaire consensuelle. Mais le bureau national c’est une autre élection ». Pour M. Sarr il sied de lever l’amalgame, il faut savoir que Bamako n’est pas le Mali, il y ‘ a les autres régions.
« Nous les élus de Bamako peuvent se mettre d’accord à notre niveau ici pour la chambre consulaire de Bamako. Mais pour le bureau national, qui concerne l’ensemble du pays, on ne peut pas embarquer tout le monde sur ce consensus ».
Cet amalgame, selon lui doit être levé pour que les autorités le comprennent, que l’opinion ne soit pas trompée ou ne comprenne pas la chose d’une autre façon qui n’est pas la vraie version. « Donc l’élection pour élire le bureau national est une élection ouverte à tout candidat qui peut postuler pour l’un des dix postes » a conclu Sanou Sarr.
Fatoumata Coulibaly
Source: Le SURSAUT