Election d’Alassane Dramane Ouattara à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire : « Son bilan a plaidé en sa faveur », révèle Malamine Tounkara
Aliou Boubacar Diallo est un homme qui agit depuis plus de 30 ans sur le terrain. Dans toutes les régions du Mali, il a laissé son empreinte. “Aliou le bâtisseur” a construit des centres de santé, des écoles, des digues de retenue d’eau, aménagé des routes et apporté de l’eau à des centaines de localités où il n’a même jamais mis le pied et dont il n’attend rien qu’une chose: que les populations soient heureuses et que leurs souffrances disparaissent.
Le Matinal : La Côte d’ivoire vient de passer un cap en réussissant l’élection présidentielle, synonyme d’un troisième mandat pour Alassane Dramane Ouattara (ADO). Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Malamine Tounkara : La réélection de Son Excellence Alassane Dramane Ouattara pour un premier mandat dans la nouvelle république à plus de 94% est le résultat d’un bilan élogieux de ces années passées au pouvoir. Ce résultat, plus que positif, amène la Côte d’Ivoire dans le concert des pays émergents. Mieux, je ne saurai contredire la Banque Mondiale qui l’a classée parmi les pays les plus riches de l’ouest africain.
Ce fut toutefois un scrutin boycotté par l’opposition. Est-ce que la légitimité d’ADO n’est pas mise entre « parenthèses » ?
Malamine Tounkara : Le boycott constaté a été proposé par l’opposition dont le bilan est calamiteux. La légitimité du président ADO se trouve dans les 94% engrangés lors du vote.
Les élections ont été émaillées d’incidents cumulés à l’arrestation de certains leaders de l’opposition. Que faut-il faire, selon vous, pour aplanir les malentendus ?
Malamine Tounkara : L’opposition a tenu à ce que ces résultats soient émaillés par des incidents. Elle voulait transformer les élections à un coup d’Etat et prendre le pouvoir à partir du désordre. Les arrestations procèdent de cette situation. Je reste convaincu qu’il faut la paix qui passe nécessairement par le dialogue, déjà, initié par le président nouvellement élu. A mon avis, il faut la paix pour aplanir les malentendus et pérenniser le sursaut économique.
Pensez-vous qu’on peut sceller la paix sans Guillaume Soro et Laurent Gbagbo respectivement ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien président de la République, tous deux en exil forcé ?
Malamine Tounkara : Le président Alassane a scellé la paix entre tous les Ivoiriens, y compris, Messieurs Soro et Gbagbo. Pour le président Ouattara, la paix est indispensable pour le développement. Car comme l’a dit le premier président de la Côte d’Ivoire indépendante, feu Felix Houphouët Boigny, « La paix, ce n’est pas un vain mot, c’est un comportement ».
La flambée de la violence a-t-elle impacté le secteur du Port Autonome dont vous êtes le Représentant au Mali ?
Malamine Tounkara : La flambée de la violence n’a pas particulièrement touché le port, mais pense que la Côte d’Ivoire n’a pas besoin n’a pas besoin de violence pour sa marche en avant. Cela est d’autant plus vrai que tous les indicateurs économiques prouvent que le pays a entamé une croissance économique durable.
La Côte d’Ivoire est un pays de transit pour le Mali. Les usagers de la route dénoncent les tracasseries de tous genres. Quelles sont aujourd’hui les solutions appropriées pour la fluidité des personnes et des biens ?
Malamine Tounkara : La fluidité des personnes et des biens sur le corridor Bamako-Abidjan dépend fondamentalement du respect des règles notamment celles relatives au chargement des camions et la multiplication des contrôles sur le tronçon. Ici, la discipline des usagers s’impose aussi.
Alassane Ouattara a mené une campagne exceptionnelle couronnée de succès. Faut-il conclure que c’est son bilan qui a parlé et plaidé en sa faveur ?
Malamine Tounkara : Comme j’ai eu à vous le dire, c’est un bilan exceptionnel qui a plaidé en sa faveur contrairement à ses prédécesseurs. C’est un bilan flatteur sous-tendu par des performances économiques notables.
Parlez- nous un peu du Port Autonome d’Abidjan au Mali pour nos lecteurs !
Malamine Tounkara : Le port d’Abidjan et celui de Dakar se partagent 90% du trafic malien provenant d’un port tiers. Il me plait de souligner que le Port d’Abidjan est le premier port de la sous-région en espaces aménagés et en équipements surtout en management. Ces différents bilans positifs ont fait de cette structure la première institution économique de la Côte d’Ivoire.
Un mot sur l’actualité malienne. Que pensez-vous de la gestion malienne de la Transition ?
Malamine Tounkara : Je pense que le temps de la Transition n’est pas arrivé au bilan. Les responsables sont à leur tout début. Et je pense que sa réussite dépend de l’adhésion de NOUS tous. Pour en arriver à une élection démocratique, transparente, équitable, juste et sans violence, le Mali n’a pas besoin d’une autre crise si nous voulons être dans un pays crédible et souverain. Et qu’enfin, le citoyen se sente Malien à part entière.
Réalisée par Issiaka SIDIBE
Source: Le Matinal