La ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédeou Ousmane et son équipe travaillent avec méthode à relever les nombreux défis. De l’organisation des examens de fin d’année à la rentrée scolaire, elle est au four et au moulin, dans un environnement assez difficile.
Quand Mme Sidibé Dédeou Ousmane prenait les commandes du ministère de l’Education nationale, ils n’étaient pas nombreux ceux qui vendaient cher sa peau. Surtout dans un contexte de boycott des examens de fin d’année par la Synergie des syndicats de l’Education du 15 octobre 2016. Les élèves étaient inquiets et les parents désemparés. Pas d’état de grâce pour la ministre de l’Education. Car, à peine installée dans son fauteuil ministériel, Mme Sidibé Dédeou Ousmane doit se mettre au travail pour sauver l’année scolaire et donner une lueur d’espoir aux élèves et leurs parents. Habituée des rings syndicaux, cette fine stratège réajuste le dispositif en concertation avec les services compétents du département avec la bénédiction du gouvernement, notamment le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. Malgré le boycott de la synergie des syndicats de l’éducation, la ministre de l’éducation nationale et son équipe parviennent à gagner le pari de l’organisation réussie des examens de fin d’année au grand bonheur de l’ensemble de la population malienne. Un premier défi relevé par Mme Sidibé Dédeou Ousmane qui gagne d’autres points en passant le cap de la correction des épreuves avec la publication des résultats dans le délai.
La méthode de la ministre de l’éducation nationale, c’est aussi les visites du terrain. Elle a réconforté son image de femme de terrain en assurant un suivi régulier des chantiers de réhabilitation des salles de classe, initiés par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Régulièrement, elle se rendait dans des établissements scolaires afin de s’assurer de la bonne exécution des travaux.
La méthode de Mme Sidibé Dédeou Ousmane, c’est également les concertations. Pour une meilleure gestion de l’école et surtout dans un souci d’écoute, elle a mené une série de concertations avec les partenaires de l’école notamment les syndicats d’enseignants. Une initiative qui traduit son esprit d’ouverture mais aussi l’oreille attentive qu’elle prête aux préoccupations de ses interlocuteurs afin d’aboutir des solutions définitives.
Concertations, dialogue, fermeté
Cet engagement de Mme le ministre de l’éducation n’échappe pas à l’appréciation des partenaires de l’école. Elle tend sa main à tous les acteurs du secteur de l’éducation. Lors d’une rencontre, la présidente des promotrices d’écoles privées, Mme Camara a félicité la ministre Sidibé Dédeou pour son engagement sans faille et sa volonté à redonner à l’école malienne, son lustre d’antan après avoir osé et réussi la bonne tenue des examens de fin d’année.
Cet esprit d’ouverture et cette capacité de mettre en avant le dialogue n’en cache pas la fermeté de la patronne du département de l’éducation nationale qui n’hésite pas à taper du poing sur la table. Comme ce fut le cas pour certaines écoles qui voulaient anticiper la rentrée scolaire. Ces établissements ont été purement et simplement fermés par ses services compétents. Une fermeté que le secteur de l’éducation a fortement besoin dans un pays où le laisser-aller est érigé en règle par certains.
La ministre de l’éducation a activé une « diplomatie éducative » en accordant une série d’audience à plusieurs diplomates et représentants d’organismes internationaux ou de coopération. Au cœur des échanges : le renforcement de la coopération dans le secteur éducatif. Une innovation qui renforce sa volonté à explorer toutes les voies et moyens visant à doter le Mali d’une école de qualité.
La méthode de Mme Sidibé Dédeou Ousmane est aussi un style de communication très réactive qui ne laisse aucune chance aux fausses informations. Lorsqu’une fausse information a circulé sur les réseaux sociaux faisant état du report de la rentrée des classes, le ministre et ses services ont immédiatement riposté en rassurant les élèves, les parents d’élèves et les acteurs de l’école que la date d’ouverture des classes, prévue le lundi 1er novembre 2021 reste inchangée. Des réseaux sociaux à la télévision en passant par les autres supports d’information, elle a su en quelques temps mettre en place une communication intelligente qui a contribué, de l’avis de plusieurs observateurs, à réajuster l’image de ce secteur stratégique. Des grands pas en avant pour le renouveau de l’école malienne.
Drissa Togola
Le Challenger