La période de forte chaleur est caractérisée par une augmentation de la demande d’électricité, la centrale de Sirakoro toujours en chantier était une des solutions envisagée pour pallier les délestages. EDM-SA souffre sur le plan technique et financier.
La centrale de Sirakoro (100 Méga Watt MW), prévoyait une mise en service graduelle de 25 MW sur le réseau à la date du 22 avril 2022, et la mise en service en fin juin 2022. Malheureusement, le délai n’a pas pu être respecté. « Le calendrier a été compromis par la crise sanitaire et sociopolitique. Toutefois les travaux ne sont pas arrêtés et évoluent pour une mise en service prévisionnelle courant 3è trimestre 2022. Le retard est imputable à des facteurs exogènes à EDM-SA, notre objectif est que l’offre puisse satisfaire la demande dans des conditions techniques économiques et financières soutenables et durables ».
Pendant la visite à la centrale de Sirakoro, le pôle technique EDM a justifié le retard par la fermeture des frontières et le blocage des câbles et accessoires aux ports d’Abidjan et de Dakar.
Le système électrique s’articule autour de 3 volets : la production, le transport et la distribution. EDM rencontre des difficultés au niveau de ces 3 volets, qui n’ont bénéficié depuis des lustres d’aucun investissement structurant. «EDM-SA se trouve dans une situation technique très précaire, avec une offre d’énergie insuffisante pour la couverture de la demande en période de forte consommation. Les difficultés de transit de l’énergie et les interruptions de distribution sont dues à la surcharge sur le réseau à cause des branchements anarchiques. Je promets que dans deux semaines les délestages vont considérablement être réduits», dit Oumar Diarra directeur général d’EDM-SA.
Les branchements anarchiques amplifient le déficit de production, « plus de 90 ménages sont sur des branchements anarchiques, certes ils volent EDM, mais se mettent en dangers également. De nombreuses boutiques ont pris feu au Marché Rose, mais EDM n’est pas le seul coupable, les fraudeurs sont plus à blâmer ». Précisa le président de l’Association libre des consommateurs malien, Abdoulaye Ballo.
Oumou Fofana
Mali Tribune