Depuis quelques jours, le président de la Transition est à l’écoute de l’ensemble de la classe politique et la société civile malienne. En les recevant, Assimi espère que tous participent aux Assises Nationales de la Refondation (ANR) prévus courant décembre. Mais hélas, à l’issue de ces ultimes rencontres, si le lot des partisans s’est vu agrandir, toutefois, le noyau dur du « Cadre d’échange des partis politiques pour une transition réussie » campe toujours dans sa position.
Celui-ci composé, entre autres, de : « Yelema », « Jigiya Kura », l’EPM et l’ARP, ne serait toujours pas disposé à participer aux ARN, encore moins adhérer à l’idée de création d’un Organe Unique de Gestion. Ils continuent d’exiger le respect scrupuleux du calendrier électoral fourni par le Gouvernement de la première phase de la Transition. Alors qu’ils sont quand bien même conscients que tenir des élections à la date du 22 février, est quasiment impossible dans notre pays. Que cherchent-ils donc par la radicalisation de leur position ? Sans nul doute, la tête du PM ?
C’est un secret de polichinelle : Choguel K Maïga est aujourd’hui la cible d’une véritable campagne de déstabilisation orchestrée d’une part, par certains membres de l’ancienne majorité présidentielle et d’autre part, par la France via la CEDEAO. Ces nostalgiques du régime défunt d’IBK (l’opposition politique à la Transition) n’ont qu’un objectif premier : éjecter le PM de son fauteuil. S’ils parviennent à obtenir ce coup de maître, la principale cible (Le président de la Transition) ne serait qu’un jeu d’enfants. Mais Assimi va-t-il tomber dans leur piège mortel ? Il n’y a pas du tout intérêt ! Mais il doit être solidaire avec son Chef de Gouvernement !
D’autant que Choguel, depuis qu’il est PM, est celui qui est chargé par le Chef de l’Etat de fournir des propositions politiques au pouvoir de Transition. Il est le responsable de toutes les actions politiques que mène le Gouvernement. A ce titre, il est incontestablement le seul fusible du président de la Transition. Sous aucun prétexte, Assimi ne doit se séparer de son Chef de Gouvernement, au risque de se voir éjecter à son tour de son propre fauteuil. Le couple Assimi-Choguel doit être plus que jamais inséparable. En tandem, ils doivent forcément réussir le chantier de la Transition. Sinon, ils échoueront tous ensemble !
La real politik exige donc que le Président de la Transition et son PM restent très soudés. Mais le premier est plus que jamais contraint d’accorder au second toutes les coudées franches afin que celui-ci achève ses principaux projets politiques. En l’occurrence : La tenue des Assises de la Refondation (ANR) ; création de l’Organe Unique de Gestion des Elections. Cela même si, à partir du 12 décembre prochain, les sanctions et campagnes médiatiques de la CEDEAO et la France contre le Mali venaient à se durcir !
Gaoussou Madani Traoré
Le Pélican