Beaucoup d’eau a coulé sous le pont Fahd de 2013 à nos jours ! Les temps ont changé. Il fut une époque où quand mon cadet, l’imam Mahmoud Dicko ouvrait la bouche, c’est tout Koulouba (le pouvoir) qui tremblait. Les souris au niveau des partis politiques, couraient se cacher. Leader d’opinion, Mahmoud Dicko, hier, était un faiseur de roi. Est-ce encore le cas ? C’est vrai que depuis le second coup d’Etat qui a placé le colonel Assimi Goita à la tête de la transition, l’imam est rentré dans sa mosquée ne parlant que par épisode. On le disait plus proche de l’équipe de Bah N’Daw et de Moctar Ouane que du couple Assimi-Choguel. Mais, ça semble être désormais la disgrâce d’un homme aux milles facettes. En clair, Mahmoud Dicko ne fait plus peur comme par le passé et son champ d’influence s’est considérable réduit. A moins que le pouvoir lui-même ne le remettre en selle en le faisant arrêter par la justice. Ce serait une grave erreur de la part des autorités car, tirer sur un corbillard suscite des vives émotions. Mais, il est temps, pour l’imam de Badalabougou de rentrer définitivement dans sa mosquée et se consacrée au prêche de la bonne parole de Dieu sans ambiguïté ni d’ambitions politiques. Car, il faut savoir quitter la table quand le respect n’est plus servi.
Tièmoko Traoré
Le Pouce