Depuis l’avènement de la « Rectification » de la Transition en 2021, le paysage médiatique de notre pays a connu une importante mutation. Les videomen, activistes et autres, ont pris désormais pris le contrôle des activités médiatiques au détriment de la Presse classique, pourtant plus professionnelle et responsable, soumises par la Haute Autorité de La Communication (HAC) au respect de l’éthique et la déontologie.
Cette nouvelle pratique de communication de videomen, à partir des réseaux sociaux, est hélas largement encouragée par le pouvoir transitionnel. Notamment par la Primature qui entretiendrait un réseau important de videomen et activistes pour diligenter sa communication. Tandis que ces animateurs de ces nouveaux moyens de communication n’ont, en général, ni un niveau académique poussé, encore moins une compétence professionnelle, pour mieux communiquer.
D’où un manque d’analyse pondérée dans le contenu des informations qu’ils véhiculent. Encore que le contenu de leur communication est dominé par des diatribes à l’endroit des acteurs politiques classiques. Qu’ils classifient constamment comme des « APATRIDES ». Idem pour les journalistes et éditorialistes des medias classiques qui produisent des articles de presse qui contrarient les points de vue du pouvoir transitionnel.
La liberté d’expression et de conscience, l’exercice démocratique et le retour à l’ordre constitutionnel normal sont largement combattus dans les débats de caniveaux de ces videomen et activistes . Ainsi ces gens interviennent, le plus souvent, en se faisant passer comme des experts omniscients et omnipotents. Comme si cela ne leur suffisait pas, ils se présentent comme étant des super maliens qui aiment leur patrie mieux que quiconque.
Alors que, en réalité, ils ne sont que de simples propagandistes. Qui ne cherchent qu’à remplir leur ventre au détriment de la populace. Qui constitue leur principale audience. Sur le plateau des videomen, il n’y a point d’invitation des élites pour une animation de débats intellectuels dignes de ce nom. Où ce sont les idées qui vont s’affronter pour éclairer la lanterne de nos compatriotes sur l’état de la nation.
Au contraire, ces videomen et activistes du moment, n’ont désormais qu’un seul crédo : combattre TOUTE VOIX DISCORDANTE aux activités politiques du POUVOIR TRANSITIONNEL. Pour ce faire, ils utilisent un même narratif : celui qui rend seul responsable la Classe Politique Classique de toute la crise multidimensionnelle que continue de vivre notre pays. Ces communicateurs d’un moment, œuvrent également par tous les moyens à faire comprendre à la POPULACE que les medias classiques sont mauvais et ne sont pas crédibles. Ce, même si nos articles de presse publiés ou diffusés ont été conçus à partir d’analyses pondérées. Où se trouve alors les faitières des medias classiques ? Sortez de votre hibernation pour vous réveiller ?
Mais oui, les medias classiques sont bel et bien syndiqués dans des faitières. Que se passe-t-il alors monsieur les responsables des faitières de la PRESSE? N’est-il pas venu l’heure de mettre fin à tout ce bordel que nous ont soumis les videomen et activistes ? Devons-nous encore continuer d’assister lâchement à la mort certaine de nos entreprises de presse à cause de ces non professionnels. ?
C’est bien une réalité, ces gens qui n’ont que leur seul téléphone androïde comme outil de travail, arrivent malheureusement à priver les entreprises de presse classiques de leur marché. Alors que, en dépit de la mauvaise conjoncture économique, celles-ci font tout pour payer régulièrement leurs impôts et taxes et s’acquittent comme elles peuvent , des charges d’imprimeries et autres charges fixes et variables.
Alors monsieur les responsables des faitières, sortez vraiment de votre hibernation et agissez illico presto afin que cesse cette situation périlleuse. Dont sont volontairement soumis les medias classiques professionnels. Car si nous restons dans l’hibernation, les pouvoirs publics ne feront absolument rien pour mettre fin à cette concurrence déloyale des videomen et activistes dont ils sont les vrais complices.
Gaoussou Madani Traoré
Le Pélican