Le Centre africain des Etudes sur la Démocratie et les Droits de l’homme (ACDHRS) organise à Banjul, dans la capitale gambienne, un renforcement des capacités des acteurs de la société civile des défenseurs de droits humains. Cette session annuelle est organisée en partenariat avec la Commission africaine des Droits des Peuples, (CADHP), Open society foundations, le Service international pour les droits de l’Homme (ISHR) et le Haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme.
Une trentaine de défenseurs des Droits de l’Homme de 18 pays membres de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, prennent part à la réunion de Banjul. La rencontre est présidée par Sadickh Niass, Secrétaire général de Rencontre Africaine des Droits de l’Homme, Raddho, Dr. Remember Miamingi, senior Human right de la Commission des Droit de l’Homme des Nations-Unies, Mme Adéleine Kamé, représentante de ISHR, et Mme Hannah Forster, représentante de ACDHRS.
Les thématiques de la session étaient sur la société civile, acteur clé des mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’Homme; l’aperçu des mécanismes internationaux des droits de l’Homme; les mécanismes des Nations-Unies relatifs aux droits de l’Homme, comment utiliser les mécanismes des Nations-Unis pour revendiquer les droits et les représailles contre les sociétés civiles.
« Depuis plusieurs années, ISHR participe à l’organisation et la délivrance de cette formation annuelle organisée avec le Centre africain de la Démocratie et l’Etude des droits humains. La dernière session date du mois d’octobre 2019 avant la pandémie à coronavirus. Cette formation est née d’une demande de la société civile, elle donne un aperçu de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et des mécanismes des Nations Unies souvent inaccessibles par les sociétés civiles. Ces 2 jours vous permettent d’acquérir des outils qui vous serviront à atteindre vos objectifs de changements au niveau national », a indiqué Mme Adeleine Kamé, représentante de l’ISHR.
Après avoir fait une historique de la création de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, Dr. Miamingi a invité les sociétés civiles sur place à s’engager auprès de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) afin de lutter pour l’amélioration des conditions de la vie quotidienne des citoyens ordinaires, cela, au-delà des renforcements de capacités.
Il les a aussi invités à développer dans leur pays respectif des solutions pour renforcer les capacités des autres défenseurs des droits humains tout en leur rappelant que cette formation est un cadre pour la promotion de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples dans chaque pays de l’Afrique.
« Nous avons tous un rôle à jouer dans la promotion et la protection des droits de l’Homme », a interpellé Mme Hannah Forster, représentante de ACDHRS.
Selon Adeleine Kamé, les sociétés civiles sont appelées à mener des campagnes afin de faire entendre la voix des victimes, mais elle regrette d’affirmer que celles-ci sont confrontées à des représailles telles que le déni de financement, les censures, la torture, l’arrestation voire l’assassinat.
«Toutes ces représailles pour leur empêcher d’interagir avec les mécanismes internationaux », a-t-elle confirmé en ajoutant que les mécanismes internationaux sont en place pour s’assurer que les sociétés civiles s’engagent en toute sécurité pour la protection des droits humains.
A la fin de cette formation, tous les participants sont considérés désormais comme ambassadeurs de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et des mécanismes internationaux. Ils sont exhortés à mobiliser ces mécanismes contre les violences sexistes ; pour la protection de l’environnement ; des droits des femmes et des enfants bref à protéger tous les droits humains.
Après les deux jours de formation, ils ont eu l’occasion d’être initiés au forum international de participation des organisations non gouvernementales de défense des droits humains à la 73ème session ordinaire de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. L’objectif de cette initiation consistait à leur permettre de connaître les expériences des ONG de défense de droits humains et les processus de suivi des feuilles de routes de la commission (CADHP) par les ONG.
Chargée de l’organisation de ces activités de grandes envergures depuis une vingtaine d’années, Mme Hannah Forster avait mentionné des difficultés liées à la suspension de ces évènements. Il s’agit notamment de la pandémie à coronavirus apparue dans le monde depuis 2019.
Fatoumata Kané
Envoyée special
Mali Tribune