Documents administratifs: la carte biométrique érigée en carte d’électeur
Meguetan Infos
Les autorités de la transition sont en passe de transformer une vieille promesse dont beaucoup de Maliens doutaient en faisant confectionner des cartes d’identité biométrique pour les citoyens qui servira de document administratif et même du processus électoral. Une décision prise lors du conseil des ministres de ce mercredi. Sa mise en vigueur n’est plus qu’une question de semaines.
Les Maliens ont découvert la bonne nouvelle dans le communiqué du conseil des ministres du mercredi 6 avril. Ils disposeront dans les semaines à venir de la carte d’identité biométrique, c’est en tous cas l’esprit de la décision de ce jour.
Autant que la carte NINA, mais une vocation nettement différente, la carte d’identité biométrique présente de nombreux avantages, dont la sécurité n’est pas des moindres. Ce sésame devrait comporter tous les renseignements nécessaires à une quasi traçabilité du détenteur, notamment pour sa filiation afin de mieux asseoir sa citoyenneté.
De plus, la carte d’identité biométrique viendra mettre fin au cycle récurrent du renouvellement, devenu un vrai parcours du combattant qui plus est émaillé de nombreuses dérives que l’État n’est jamais parvenu à réduire et épargner les citoyens des conséquences de celles-ci.
Autre avantage, la délivrance de la carte d’identité biométrique mettra certainement fin à la confusion des rôles, la dichotomie ou la redondance, entre l’administration et les forces de sécurité, police en ville et gendarmerie nationale en campagne, auxquelles étaient jusqu’ici dévolues et partagées les responsabilités de l’octroi et donc du contrôle.
Par ailleurs, l’avènement de la carte d’identité biométrique mettra fin au problème récurrent de carte Nina où l’état dépensait des millions de francs sans résultat tangible pour la population, soumise aux difficultés aléatoires d’obtention.
Un autre avantage non négligeable de la carte d’identité biométrique est aussi de mettre fin à l’engrenage des coûts exorbitants et onéreux, auxquels l’État est contraint de faire face pour la confection et l’impression des cartes d’électeurs, dont la carte d’identité biométrique sera un substitut légal et complet.
Jusque-là, l’État était en effet soumis à des pressions budgétaires pour garantir aux citoyens la disponibilité et l’accessibilité des pièces d’État civil comme les cartes NINA ou d’électeur.
Une performance et certainement un fort engagement tenu par les autorités de la Transition. Et donc des affres en moins pour le bénéfice de la population malienne.
PAR MODIBO KONÉ
Source: Info-Matin