Dja-Dja, l’Imam aussi a peur de mourir
L’attentat du 12 novembre à Gao a coïncidé avec la prière d’Icha (Safo) dans une mosquée située non loin du lieu de la déflagration de la bombe. Face au bruit effroyable et assourdissant de cette détonation de l’engin explosif, l’Imam, en plein prières, a fait un plongeon, en milieu de rituel. Et son geste a été suivi par un plat ventre pour tous les fidèles. Quand ils ont su qu’ils sont en vie, ils ont continué la prière comme si rien n’en était.
Cependant, dès le Salam marquant la fin de la prière, il n’y a pas eu une seule minute à perdre. Tous les fidèles se bousculèrent à la porte et les chaussures sont portées dans tous les sens.
Pour la petite histoire, rappelons que ce jour-là (le 12 novembre 2018), autour de 19h, heure locale, une voiture piégée est entrée dans la cour d’une résidence occupée par des contractuels de la MINUSMA, à Gao. L’explosion de la charge a coûté la vie à trois civils, blessant deux autres. Sur les réseaux sociaux, le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué rapidement l’attaque kamikaze. Selon son communiqué, la cible était une base des forces britanniques, allemandes et canadiennes, située dans le centre de la ville de Gao. Dans la soirée, les Forces de défense et de sécurité ont sillonné la ville et les populations locales avaient été invitées à respecter les consignes de restriction des mouvements.
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