Direction régionale du contrôle financier de Koulikoro : La nouvelle démarche qui révolutionne le système financier de la 2e région.
Meguetan INFOS
Le directeur régional du contrôle financier de Koulikoro M. Nock Ag Mohamed a entamé depuis longtemps un cadre d’échange avec les services financiers de la région. Cette démarche entamée par le nouveau directeur du contrôle financier qui se veut une première dans la 2e région, vise à renforcer la communication à travers un partage d’expérience entre la direction régionale et les services locaux relevant de son département. Ce qui entend renforcer les capacités des agents et améliorer leurs conditions de travail. Dans la même démarche l’initiative permet de toucher du doigt des difficultés dans lesquelles, les agents sont confrontés sur le terrain et trouver des pistes de solutions à ces problèmes. Dans le même registre, le directeur régional a été échangé avec les élus des collectivités sur différents aspects du traitement des finances. Une visite dans le cercle de Kangaba a été une occasion de toucher du doigt, la pertinence de cette incitative sur l’ensemble de la région.
Appréciation au niveau de l’exécutif régional
Cette démarche prometteuse du directeur du contrôle financier de Koulikoro a été appréciée à sa juste valeur par les autorités régionales de Koulikoro, particulièrement au niveau de l’exécutif régional. Le conseiller aux affaires économiques et financières (CAEF) du gouvernorat de Koulikoro M. Afousseiny TOURE, s’est ardemment montré rassurant par rapport à cette démarche. Selon lui l’initiative du directeur du contrôle financier a permis de lever des zones d’ombre dans la gestion financière et a été un appui technique sans précédent dans la région. Il a permis de renforcer le système de recouvrement des impôts à travers une formation des agents des collectivités. Dans le même élan, le CAEF a précisé que l’intervention du directeur a permis d’impulser une nouvelle dynamique dans les finances au niveau de la région. A ce titre, les syndicats des promoteurs d’école privées, ont été amener à s’acquitter leur devoir fiscale au profit du trésor public. Les détenteurs de contrat de bail, de registre de commerce ont tous respecté leur devoir. Par ailleurs une formation de l’administration a permis à tous les agents de comprendre le fonctionnement normal et comprendre le langage des finances. Une occasion pour tous les acteurs de l’administration de démarquer les faux et les vrais documents, a rapporté le CAEF de Koulikoro. Plus loin le CAEF dira qu’un cadre de concertation a été mis en place grâce à la gracieuse initiative du directeur du contrôle financier. Ce cadre permet d’échanger sur tout cas et situation qui porte à confusion afin de trouver une solution appropriée. Le CAEF pense que si M. Ag Mohamed reste un temps que ce soit dans la région de Koulikoro, « il va redresser le système financier à Koulikoro ». a avoué le CAEF.
Mission à Kangaba
Nock Ag Mohamed, le directeur régional du contrôle financier de Koulikoro depuis son installation à la tête du département a instauré des initiatives novatrices dont les résultats ont bouleversé positivement le fonctionnement du service des finances. Après le niveau régional, celui-ci a entamé des démarches pour élargir le processus vers les cercles et les communes de la région. C’est dans ce cadre que son équipe était à Kangaba ce lundi 28 novembre 2022 pour prendre contact avec les acteurs locaux. Il s’agit notamment des élus et les services techniques en charge du fonctionnement des finances.
L’objectif était de partager avec les collectivités territoriales par rapport aux difficultés constatées, et échanger sur l’ensemble de la qualité de la gestion en mode programme en perspectiviste. Ce qui entend baliser le terrain pour les acteurs concernés par rapport à la gestion axée sur le résultat et le dialogue de gestion. D’autres points étaient au centre des échanges notamment l’appui conseil à l’endroit des collectivités territoriales dans la cadre de la transposition des directives par rapport aux finances publiques, le report dans l’exercice budgétaire, la fiscalisation des écoles privées.
Dans un langage, claire et franc, le directeur a exposé tous ces points inscrits à l’ordre du jour devant une audience studieusement attentive qui a suivi les exposés avec la plus grande attention méritante. Cette manouvre a été une occasion pour tous les participants de lever toutes les équivoques concernant les différents points. Une fois n’est pas coutume, cette mission a créé une base de confiance entre les différentes parties particulièrement les collectivités territoriales et les services techniques chargés des finances publiques. Car, il est ressorti à la fin des travaux que le manque communication et de formation surtout d’information est à la base d’assez de blocages et de retenus dans le fonctionnement des servies au niveau local. Ce qui a été entendu de vive voix des participants notamment les élus des collectivités qui ont ouvertement exprimé toutes les difficultés existantes entre eux et les agents des services techniques.
Cette rencontre d’échange a été en effet un cadre idéal de lever ces difficultés et la collaboration sera désormais fluide entre les différentes parties en matière de finance. Les participants ont été largement édifié sur le mode budget programme en perspective pour l’année 2023. Les représentants des collectivités ont été soulagées par les explications de l’hôte du jour en sorte que ceux-ci, compte tenu de son importance et de sa grandeur, ont souhaité que le nouveau programme soit reporté en 2024. Ils ont recommandé que 2023 soit une année de formation et de renforcement de capacités des acteurs pour la bonne marche de ce futur programme.
Le point concernant la fiscalisation des écoles privées a marqué assez d’intérêt au cours des échanges, tant il constituait une plaie douloureuse pour les acteurs concernés. Un sujet ouvertement sensible qui est à la base d’intense discorde entre l’administration et le syndicat des promoteurs d’écoles privées dans la région de Koulikoro. La clairvoyance surtout l’imposante insistance du directeur a permis de ramener à la raison les détracteurs et les esprits intransigeants. Selon le directeur, la première partie de la subvention a été mobilisés pour les établissements privés de la région de Koulikoro pour permettre aux promoteurs de ces écoles de se mettre fiscalement à jour. Car ce fut l’unique et la seule condition pour ces écoles de prétendre à la 2e partie des subventions de l’état.
Les impressions des acteurs locaux de Kangaba
A la sortie des travaux les participants qu’ils soient des élus des collectivités et de l’administration, ont manifesté leurs satisfactions surtout le soulagement que la rencontre a engendré. Il s’agit de l’ignorance et de la méconnaissance de certaines notions du système financier qui constituait un blocage énorme dans le fonctionnement des activités. Ceux-ci ont promis de faire usage des acquis de cette journée pour faire booster désormais le système financier dans leurs localités respectives. Les acteurs ont sollicité la pérennisation de telle actions afin de renforcer et d’améliorer les connaissances des acteurs à la base.
Signalons qu’avant Kangaba le directeur régional du contrôle de financier de Koulikoro a sillonné plusieurs localités dans le même élan. Fana, Béléko, Kati, Kolokani, Banamba ont été touchées par la première étape de cette mission. Joints par nos soins, les acteurs chargés des finances dans ces localités ont exprimé leurs satisfactions par rapport à cette heureuse initiative et ont affirmé que les effets de ces marches sont déjà ressentis sur les recettes. C’est le cas aussi du directeur régional des impôts M. Nagafou BOUARE et M. Oumar COULIBALY, chef de centre des impôts de Koulikoro qui tout réellement reconnu la pertinence et l’importance de cette démarche du directeur régional du contrôle financier de Koulikoro.
Signalons que l’appropriation de cette initiative qui a réussi à Ségou, où l’actuel directeur de Koulikoro a fait bouger les lignes dans le même esprit de changement, fera sans doute une tache d’huile dans la 2e région, pourvu que les acteurs concernés s’impliquent convenablement.
Nayté