Désobéissance civile et ironie à la seconde «grève mondiale» pour le climat
Cette deuxième grande journée de « grève mondiale » pour le climat a été placée sous le signe de la désobéissance civile. En France, face à l’urgence climatique, les activistes estiment qu’il faut passer à la vitesse supérieure.
À Paris, près de 150 activistes se sont rassemblés le matin bien avant le début de la grande marche : ils se sont donné rendez-vous dans la mairie du 19e arrondissement pour une action coup de poing. Sous les applaudissements, de jeunes activistes décrochent le portrait du président de la République.
À la place du portrait, un grand vide symbolique. « C’est le but », affirme Sixtine, étudiante en cinéma et porte-parole de l’action : « C’est aussi la représentation du vide de la politique climatique. Le vide entre les belles paroles, les beaux discours de Macron sur le climat. Et en fait, on attend toujours ses actes ».
« Bayer-Monsanto unis pour la vie ! »
Plus tard, dans la manifestation, ils brandissent leur butin, le portrait du président. Et ainsi, Emmanuel Macron semble défiler avec eux, en personne. Beaucoup de manifestants choisissent la dérision pour dénoncer. Un couple s’est déguisé en lobbyistes de Bayer-Monsanto en blouse blanche avec le logo de la firme collé sur la poitrine.
Et ils n’hésitent pas à scander des slogans à la gloire de la multinationale : « Bayer-Monsanto unis pour la vie ! Nous sommes les rois de la fraude fiscale. Les rois de la désinformation. Alors, ici on leur demande de boire un peu de Roundup, là, pendant la manif, pour nous aider à remonter les cours de la Bourse. »
Les lobbys des multinationales empêchent l’action climatique du gouvernement : c’est un constat partagé par de nombreux manifestants, qui promettent de renforcer encore la pression pour renverser la tendance.
► À écouter : Extinction Rebellion, la désobéissance civile en faveur du climat