Des «pro-transition» rejettent la piste ivoirienne de l’équation énergétique
Meguetan Infos
Après le remaniement ministériel et l’avènement du Général Abdoulaye Maiga à la Primature, la crise énergétique s’est retrouvée au cœur des protecteurs, avec le recensement tous azimuts d’alternatives. Et la piste CEDEAO (Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée) ne semble pas la bienvenue dans certains milieux souverainistes. Le «Collectif 5 ans ou plus» dénonce les propositions du personnel d’EDM à l’endroit du Premier ministre et les jugent contraires à l’esprit de la souveraineté nationale retrouvée. À travers un communiqué officiel, ce soutien du régime militaire parle “d’un manque de respect envers le peuple malien” et l’assimile tacitement à une incapacité des cadres et du staff à trouver une solution endogène qui mettre fin au règne des ténèbres qui perdure depuis 3 ans dans le Mali Kura. Les autorités sont par conséquent exhortées à ne plus revenir vers les anciens distributeurs d’énergie au nom de ” la résilience du peuple souverain”. Le Collectif plaide pour une poursuite des concertations sur le sujet et leur extension au reste du peuple, par-delà les seuls travailleurs d’EDM, gage selon lui d’un diagnostic plus réaliste et assumé au plan populaire.
Quand le Mali et le Burkina se disputent l’électricité ivoirienne
Les ardeurs souverainistes des pays de l’AES sont en passe de se briser sur le roc de la réalité énergétique et ses implications économiques intenables. À mesure que la période de pointe approche, c’est le sauve-qui-peut et une bousculade sans précédent au portillon ivoirien, qui tranche avec la communauté de destin des composantes de l’AES. En effet, après plusieurs années de bouderies orgueilleuses, les autorités maliennes sont à deux doigts de lâcher du lest dans la gestion de la crise électrique. Tout indique, en clair, que Bamako est disposé à battre en retraite sur son refus de recourir aux sources ivoiriennes de fourniture électrique. C’est du moins l’option remise sur la table, depuis quelques jours, comme solution immédiate alors qu’aucune alternative endogène n’est envisageable avant 6 mois au moins. Sauf que les autorités maliennes de transition pourraient s’y être prises assez tardivement pour ne pouvoir éviter la rude concurrence d’un autre pays de l’AES. Il s’agit du Burkina Faso, qui avait visiblement longtemps tiré parti du renoncement de Bamako à l’approvisionnement par l’interconnexion. Aussitôt la volte-face du Mali annoncée que Ouagadougou s’est démené comme un diable pour revoir à la hausse sa convoitise d’électricité ivoirienne. Si sa demande est agréée dans les proportions souhaitées, il y’en aura difficilement pour le Mali. Car à l’AES on est partageux en tout sauf dans le domaine de l’énergie.
Rassemblées par la Rédaction
Le Témoin