Décryptage : Les pierres fines : un immense gisement d’emplois non exploités
Parmi les fabuleuses richesses que Dieu, dans son infinie bonté, a doté le Mali, figurent en bonne place les pierres fines que certains appellent pierres semi-précieuses. Ses pierres se caractérisent par leur qualité inaltérable et leurs très grandes variétés de couleurs. Le Mali en possède des meilleures qualités qui sont très recherchées à travers le monde : grenat, préhenite, agate, améthyste, ambre, lapis-lazulis, quartz rose et œil de tigre.
Le Mali en possède en grandes quantités dans la région de Kayes précisément à Diakon près de Sandaré dans le cercle de Bafoulabé. Ironie du sort, ce sont les jeunes originaires de ces localités qui vont se faire tuer dans la mer Méditerranée pour un hypothétique bonheur en Europe.
Le Mali possède également des pierres fines dans la région de Kidal. Il fut un temps où nos compatriotes exportaient ces pierres par containeurs vers l’Europe, plus précisément l’Allemagne. La loi de l’offre et de la demande agissant, les prix se sont effondrés comme un château de cartes au point que certains n’avaient même plus les moyens de retourner au bercail. D’autres indices de pierres fines ont été révélés dans beaucoup d’autres endroits au Mali.
Et pourtant, le secteur, bien organisé et valorisé, peut créer des milliers d’emplois au Mali et éviter aux jeunes d’être des proies faciles pour des pseudo-djihadistes et autres narcotrafiquants. Pour ce faire, la filière doit être organisée en sous-filières extraction et production, la sous-filière transformation et la sous-filière commercialisation. Il s’agira de former des jeunes qui vont créer une multitude de tailleurs à travers le pays. Ils seront spécialisés dans la taille des bijoux, bracelets, bagues, pendentifs et autres objet de décoration.
La commercialisation peut se faire aussi par le biais de l’internet. Il s’agit du e-commerce. Il s’agira certainement de susciter des vocations à la Jeff Bregos classé par le magazine Forbes l’homme le plus riche du monde en 2019, avec une fortune personnelle de 131 milliards de dollars, soit plus de 65 fois le budget du Mali. Des vocations à susciter, sait-on jamais avec perméabilité des jeunes Maliens aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et tout ce qui est innovation en général.
Boubacar Sidibé Junior
Source: Aujourd’hui-Mali