De nouveaux combattants
Le 24 janvier 2019, des hommes armés non identifiés, composés de Touaregs d’Algérie-Mali-Niger et des ethnies du sud de Tchad dirigés par le général Moussa Ag Ekawel délogés de ladite région par les hommes du Maréchal Khalifa Belqasim Aftar commandant en chef de l’armée libyenne, auraient quitté la Libye avec armes et bagages en prenant la direction du Niger, probablement pour rejoindre les zones de Assamaka (Niger), Illamawane (Mali), Infali (Mali) ou Adarbouss (zone de colline située au Niger et occupée par les mouvements rebelles maliens des années 1990. De nos jours, cette zone est utilisée par Aqmi comme base arrière (carrefour des routes Nigeria–Tchad-Niger-Algérie et le Mali). Ils auraient comme équipements : les dotations et équipements libyens amenés au Mali en 2012 par le colonel Mohamed Ag Najim, le général Ekawel et Mohamed Ag Najim feraient partie des premiers Touaregs qui ont rejoint la légion islamique. Selon la même source, le général Moussa Ekawel, d’origine malienne, fraction ichadanarane de Tidermène (région de Ménaka), aurait servi à la légion islamique du guide libyen Mouhamar El Kadhafi à la chute de ce dernier, il aurait regagné le Niger avec Saïd Al Islam. Ils seraient dans la zone des collines d’Adarbouss (République du Niger).
Du 1er au 3 février 2019, il y a une série d’attaques au nord et au centre du pays. Le 1er février, vers 14h, des affrontements ont été signalés à Tidimbawene entre le Gatia et des présumés EIGS à 60 km à l’est de Tinhamma. Le bilan des affrontements, tout au long de la journée entre Gatia et ISGS à Tidimbawen, a atteint 25 morts. Selon un villageois, les pertes des deux camps restent floues ; certains rapports affirment qu’un membre du Gatia aurait été tué et 11 autres portés disparus. Au centre, des miliciens peuls ont attaqué les hameaux dogons de Yara et Boila (Bankass), dans la région de Mopti, faisant cinq morts et vingt-deux blessés, et incendiant les hameaux. Vers 11 heures, le 3 février, une charrette a heurté un EEI entre Toguéré Coumbé et Koumana à 50 km à l’est de Tenenkou. Bilan : 2 morts civils.
FORSAT à Ségou
Le festival sur le Niger Ségou Art 2 a vu la mobilisation de plusieurs forces de sécurité maliennes. En plus des dispositions actuelles, la FORSAT était dans la cité des Balanzans. C’est le samedi 02 février 2019 que plusieurs observateurs ont vu ces hommes en tenue noire, tous encagoulés, circulant dans les rues de Ségou pendant 48 heures. Samedi et dimanche, ils étaient visibles dans la ville de Ségou et environs rassurant du coup les organisateurs du festival. Lesquels avaient abandonné les berges du fleuve Niger à moitié. Tout a été délocalisé au sein de la cour de la CMDT, siège de la fondation festival sur le Niger. Aux dires des autorités de Ségou, la présence des éléments de la FORSAT a été une surprise agréable.
Confusion
Quel avenir pour le Festival sur le Niger de Ségou ? La question mérite d’être posée d’autant que cette année, ce sont deux événements qui ont été réunis en un : Festival sur le Niger, Ségou Art2. Les habitués ont souffert pour avoir une programmation musicale. Le festival laissera la place à Ségou Art, mais certains pensent qu’il faut maintenir les deux. Mais force est de reconnaître que le quai a été abandonné. Alors que l’essentiel des activités se tenait dans la cour de la CMDT. Les gens se demandent si l’année prochaine, il y aura une programmation musicale. Les habitants sont restés dans la confusion totale ; les habitués du quai des arts ont été très déçus. Les jeunes de Ségou, les hôteliers et autres prestataires n’ont rien compris du changement entrepris, parce que rien ne leur a été expliqué par les organisateurs.
Isoler le tigre
Le rapprochement RPM-URD, jusqu’a créer un cadre de concertation, ne suffit plus ; la collaboration sera établie entre l’opposition FSD et la majorité EMP. Nous avons pu mettre la main sur une demande de rencontre FSD-EMP. C’est le FSD qui est demandeur avec des points de discussions précis. «Par lettre en date du 11 Janvier 2018, vous avez souhaité une rencontre entre majorité et opposition parlementaire pour évoquer la situation politique et les réformes institutionnelles dont la révision constitutionnelle». C’est un passage de la lettre en question. Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) marque ainsi son accord pour une telle rencontre. Il propose comme ordre du jour les points suivants : la crise post-électorale : conséquences et enseignements ; la gouvernance électorale : vers quelle architecture ? Les réformes politiques et institutionnelles ; la situation sécuritaire ; le centre et le nord. L’opposition n’attend que la réponse de la majorité.
Matricide : son enfant la tue
Rabia Touré est la sœur consanguine de feue Fantani Touré. Elle a été assassinée par son propre fils aux USA dans des conditions terribles dans la localité de Roche ville. Le matin, la police a découvert le corps de la femme mutilé avec plusieurs traces de coups de couteau. Son fils, Ousmane Camara, 26 ans, était un petit délinquant du quartier qui avait fait plusieurs fois de la prison pour des petits délits, mais avait été toujours libéré sous caution grâce à sa mère qui mettait toujours la main à la poche. Le fils n’était pourtant pas fou et jouissait même de toutes ses facultés, mais il était trop chouchouté. C’est dramatique pour les familles Camara et Touré. Le garçon est entre la main de la justice américaine et risque, cette fois, la peine de mort, car la seule personne qui intervenait incessamment pour lui était sa présente victime.
Crainte de déguerpissement
Les plus 10 000 commerçants du marché de banane «namassa danakan» sont menacés de déguerpissement. Que de grogne, d’inquiétudes et de frustration autour du projet des travaux d’élargissement en 2×2 voies de l’échangeur de la place des martyrs et ses différentes voies d’accès ! Pour la réalisation de ces travaux, les commerçants de ce marché de banane sont menacés de déguerpissement. Saisis le mercredi 30 janvier par nos soins, l’adjoint du secrétaire général du syndicat des vendeurs de banane et de fruits, Tahirou Barry, et l’ex-président du premier syndicat des commerçants vendeurs, Kabiné Kaba, ont affirmés être préoccupés par cette situation.
Les dormeurs se réveillent
Depuis quelques jours, les forces de sécurité semblent se réveiller et, comme par magie, débusquent tous les gros malfrats de notre capitale. On a envie de taper des deux mains et crier Bravo ! Cependant, on n’est pas du nombre de ceux qui suivent les faits comme de la comédie. La question de la sécurité est très importante pour être gérée sous forme d’un plan de communication avec usage de presse. La sécurité de nos concitoyens mérite d’être mieux étudiée. Bamako devient très grand et l’usage massif des réseaux sociaux facilitent la large diffusion du plus petit des faits divers. Lutter contre la criminalité, la délinquance juvénile et autres formes de problèmes sécuritaires mérite un véritable travail sur la durée. Gouverner c’est savoir prévoir et on ne peut prévoir sans une véritable analyse. Faire des attestations à gauche et à droite pour faire passer une crise de communication pour une institution frôle l’immoral. L’ensemble des acteurs doivent aujourd’hui, dans une démarche constructive, sincère, s’asseoir autour d’une table et formuler de véritables pistes pour non pas calmer une polémique, mais désormais répondre efficacement aux menaces auxquelles nos concitoyens pourront être confrontés.
Rêve et réalité
Un Peulh fait un rêve dans lequel la banque où il garde son argent a totalement brûlé et il a tout perdu. Tôt le matin, il se rend à la banque et retire tout son argent. Son ami qui l’accompagnait lui dit : pourquoi tu fais ça ? C’est un simple rêve, non ? Le Peulh lui dit : est-ce que tu connais le slogan de cette banque ? Son ami dit : non et le Peulh réplique : leur slogan est : «nous faisons de vos rêves une réalité.»
Des égarés
Un groupe de femmes et d’enfants du village de Gondogorou dans la commune de Diankabou, ayant fui le conflit qui sévit dans la zone, viennent de regagner la ville de Koro. Au moment où ils s’apprêtaient à emprunter le car pour Bamako, les quelques rescapés (hommes) du village ont pu les en empêcher. La raison invoquée est qu’à la date d’aujourd’hui, ils vivent dans l’insécurité totale et se trouvent menacés par la famine. En ce moment, ils veulent prendre la direction de la préfecture pour lancer un cri du cœur au chef de l’exécutif local. Juste pour rappeler que personne n’est épargné des conséquences de ces conflits. Donc faisons attention.
Bilan des patrouilles
Situation du jour des patrouilles effectuées à Bamako et environs du 28 janvier au 1er février 2019. Effectifs déployés : 1025 éléments (Police Nationale, Gendarmerie Nationale, Garde Nationale); personnes interpellées : 744 personnes dont 53 étaient recherchées par la justice ; engins à deux roues saisis : 283. Engins à quatre roues retrouvés : 26. Saisie d’armes et munitions : 55 PA, 26 fusils de chasse et une quantité importante d’armes blanches et munitions. Saisie de stupéfiants : plus de 500 briques de chanvre indien, de comprimés de tramadol et de la cocaïne. Les infractions constatées : usurpation d’identité et de fonction, détention illégale d’armes, vente et consommation de stupéfiants, vol et braquage à main armée et vagabondage.
Bassamba n’est plu
Le monde des artistes est en deuil. Le chanteur Alpha Diakité, fils de feu le chanteur Sambou Diakité dit Mince, n’est plus de ce monde. Il a été rappelé à Dieu dans la nuit du vendredi 1er février 2019 à Mopti où il travaillait. Décès survenu des suites d’une maladie, à l’âge de 35 ans. Il laisse derrière lui une veuve, deux fillettes et un garçon. L’enterrement a eu lieu le samedi 2 février à Mopti. Dors en paix Alpha.