Cumul de fonction du premier ministre: Allons-nous vers un régime présidentiel au Mali ?
Deux semaines sans gouvernement, le Mali a servi de passoire pour une consultation générale au sein de la classe politique et de la société civile dont le résultat a conduit le Dimanche 04 Avril à la constitution d’un gouvernement de ( large ouverture). La mission de ce nouveau gouvernement dit inclusif, est de faire rapidement face au front social et la question sécuritaire qui bloquent le Mali dans son fonctionnement.
Mais seule la question qui pique douloureusement les maliens dans la généralité, reste le cumul de fonction « premier ministre, ministre de l’économie et des finances ».
Pourquoi donc ?
On ne va pas nous dire qu’on n’a pas de compétences nécessaires au Mali outres le Dr Boubou Cissé pour exercer convenablement cette fonction de ministre des finances au Mali. Non !!!
Simplement, le premier ministre Boubou Cissé durant toute sa carrière de ministre sous les précédents gouvernements du régime d’IBK a tenu avec point selon les constats, la gestion des affaires financières du Mali. On le dira, mais est-ce suffisant pour dire aux Maliens qu’il ne doit pas se dissocier de ce rôle clé dans le théâtre gouvernemental pour donner la chance à d’autres maliens d’exprimer leur savoir et servir le Mali au même titre que le Dr ?
Là n’est même pas la question. Dr Boubou Cissé, proche parent du président de la république et de l’ancien premier ministre SBM, restera à la merci système. Là, parce « qu’il ne pourra jamais dire non au président de la république », comme on a vu le « premier » nouer la cravate du secrétaire général de la présidence lors de l’annonce de l’équipe gouvernemental le Dimanche du sacre. D’autre part son lien avec l’ancien premier ministre SBM, qui est supposé sinon connu de tous les maliens avertis que c’est lui qui est toujours sous la rampe des commandes du gouvernement et le restera autant que se pourra. Voilà 2 alternatives qui font croire que le cumul de fonction du Dr Finance- premier ministre, ne changera pas quelques choses de providentielle dans le nouvel élan de la mission du nouveau gouvernement. Le président commande à la place du premier ministre. » Le premier ministre ne servira que de façade dans la danse ». Ce qui détermine que le régime d’IBK s’achemine indirectement vers un régime présidentiel comme au Sénégal où quand même, c’est une loi qui a supprimé le poste et la fonction du premier ministre. Mais chez nous c’est par système transposé.
Il serait tôt à cet effet d’estimer que l’évaluation semestrielle sera conséquente dans la mesure où, c’est le même système de gestion du front social et de l’engrenage sécuritaire qui ont mis le pays presque à genou.
Oumar Hamadoum Dicko remplace Racky Talla dans la gestion des grèves au niveau de la fonction publique. Celui-ci risquera de se griller devant l’autel de la hargne du peuple, embourbé dans la vague du front social. En premier lieu, la crise scolaire dont la recherche de solution dépendra de sa compétence et sa tarte dans le dialogue. Pourvu qu’il ait la main libre. Ce qui sera difficile dans la mesure où, tout est lié à une question d’argent de Dr Finance-Premier. N’oublions pas que c’est le même Dr Finance qui était dans les finances pendant la période de forte tension sociale où aucun dénouement n’a pu se filtrer des tentatives de négociation. C’est lui encore qui est là avec ce nouveau gouvernement occupant le même poste et cette fois avec plus de pouvoir. Qu’est ce qui va changer ?????
Il faudrait tout de même par-dessus tout, que le peuple malien s’ouvre au dialogue dans un esprit patriotique afin d’accompagner l’équipe gouvernementale dans sa tâche et dans sa mission qui lui sont dévolues. Mais que la transparence prévale entre le gouvernement et le peuple malien, qui a acquis un éveil de conscience transcendantale à travers la crise sociale de ces derniers temps « des leçons apprises. Un éveil qui lui permet de veiller en toute conscience sur la gestion des affaires publiques.
Nayté