Avant les indépendances, en Afrique Occidentale Française, l’école coloniale dispensait un enseignement « adapté » aux réalités locales. Les instituteurs, en grande majorité africains, formés à l’école William Ponty, étaient chargés de produire ces savoirs. Leurs travaux étaient publiés dans le bulletin de l’enseignement en AOF, un outil didactique pour la classe. On y trouve des études historiques, ethnographiques, des contes, du folklore, des proverbes…
Deux chercheurs ont épluché ces publications, pour mieux comprendre le rôle joué par ces instituteurs, avant les indépendances. Ils en ont tiré un livre : « Les Hussards noirs de la colonie – instituteurs africains et petites patries en AOF(1913-1960) », publié aux éditions Karthala. Céline Labrune-Badiane, résidente à l’Institut d’études avancées de Nantes, et Etienne Smith, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, répondent aux questions de Magali Lagrange.
« La plupart des instituteurs en A.O.F sur lesquels on a travaillé, ont été des figures politiques importantes des luttes nationalistes de l’après-Seconde Guerre mondiale. »
SOURCE:RFI