Crises maliennes : le parti SADI tient le régime en place pour responsable
Le président de SADI (Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Indépendance), Oumar Mariko, a, au siège du parti, animé, le mardi 3 mars 2020, une conférence de presse. L’objectif : se prononcer sur les actualités phares du pays, mais singulièrement, sur l’affaire de l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo. Pour la circonstance, l’opposant Mariko a dénoncé la politique française au Mali, la présence des militaires français, la mauvaise gouvernance du régime d’IBK.
Se prononcer sur les actualités de l’ère au Mali, telle était l’objectif de la conférence de presse animée par le président de SADI. Sur la situation de l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, interpellé par les autorités françaises pour avoir tenu des propos à l’encontre des militaires français, Oumar Mariko a dénoncé cette situation. Il la trouve contre l’affirmation de la souveraineté nationale. L’honorable annonce être dans l’attente du sort qui doit être réservé à Toumani D. Diallo par le gouvernement du Mali.
Le président de SADI remue le couteau dans la plaie en argumentant davantage les dires de l’ambassadeur Diallo : « Allez-y faire un tour à l’ACI 2000 pour voir comment ces légionnaires français se comportent. De même, faites un tour dans les rues chaudes de Bamako, voire dans les régions du pays. L’esclavage sexuel est une réalité dans les rues chaudes de Bamako, pareil pour Gao, Mopti et Tombouctou. Qui peut le nier, excepté IBK et son régime ? »
Levée des Checkpoints
L’honorable estime « insensée » la décision du PM Boubou Cissé de lever les check-points du mouvement d’autodéfense du pays dogon (Dan na Ambassagou). Il affirme son soutien à cette milice dogon. Il a ainsi rappelé la formation de cette milice en les attribuant à une « irresponsabilité » des autorités de la République.
Le conférencier demeure persuadé que le pays se trouve dans une situation gravissime à cause de la gouvernance d’IBK, une situation marquée par le détournement du denier public, l’abandon des secteurs stratégiques de l’économie du pays, l’inertie des affaires dans le pays, la liquidation du tissu économique dans le monde rural et dans le centre urbain. Pour le député, la souffrance du peuple est également due à l’impérialisme de la France au Mali. Politiquement, dit-il, la France veut prendre en main les régions du nord pour les essais nucléaires, les déchets toxiques, le contrôle de la bande.
Oumar Mariko dit être contre la présence des troupes françaises au Mali, l’Accord de défense, le régime d’IBK. Il plaide pour la relecture de l’Accord d’Alger.
Ouverture des classes
Dans le bras de fer opposant le gouvernement aux enseignants, Mariko affirme le soutien du parti aux enseignants grévistes, précisant que « Le régime ferait mieux d’arrêter de distraire le peuple malien. Les parents d’élèves feraient mieux de se remobiliser pour exiger l’ouverture des classes avec la satisfaction des enseignants ».
Mamadou Diarra