Le président du comité technique et stratégique des organisations de la société civile, Alou Badara Sacko a animé une conférence de débat au Mémorial Modibo Keita hier jeudi 9 mars 2023. Une conférence initiée par la Fondation Tuwindi, dans le cadre des débats politiques autour des résultats du monitoring en lien avec le plan d’actions du gouvernement de la transition.
Sur le plan sécuritaire, le conférencier a soulevé quelques erreurs du gouvernement à savoir le fait d’avoir chassé Barkhane et quitté le G-5 Sahel. Pour lui, ce faisant, nous avons accumulé des choses qui sont en train de nous rattraper. Car, à ses dires, nous n’avons pas les moyens de nos ambitions. « Nous n’avons pas l’effectif et les outils nécessaires pour jouer le rôle que nous voulons jouer ».
Pour le conférencier, il faut négocier avec Iyad Ag Ghali et Hamadou Kouffa. À l’en croire, en Afghanistan, on a essayé le « tout militaire », mais ça n’a pas marché. Par finir, les partenaires sont partis et les Talibans ont pris tout le pays. « Le Mali n’est pas à l’abri du scénario d’Afghanistan », a alerté le président du Comité technique et stratégique des organisations civiles. « Je crois qu’on est devant une impuissance de notre armée », a martelé M. Sacko.
Sur la crise politique entre le Mali et les ex rebelles, le conférencier soutient que le problème n’est pas totalement résolu. Si on nous montre des armements à la télé, pour M. Sacko, ils doivent servir pour aller récupérer les portions de territoire qui échappent à l’État. « Comme le colonel Assimi Goïta, lui-même a dit qu’il donne jusqu’au 17 mars pour que tout le monde dépose les armes, nous allons attendre le 17 », a dit M. Sacko et ajouté que l’Accord d’Alger n’est pas du tout bon. Au bout, pour lui, l’application de cet accord aboutira au même but. Diviser le Mali, soutient-il.
Koureichy Cissé
Mali Tribune