Crise scolaire et universitaire : Les acteurs de l’école s’accordent à enterrer la hache de guerre pour sauver l’année scolaire
En effet, tandis que les regards des Maliens sont tournés vers la résolution de la crise au niveau du primaire et du secondaire, le Pr Mahamadou Famanta, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, sachant bien qu’un seul doigt ne suffit pas pour prendre une pierre, a rendu une visite de courtoisie au niveau des sièges du SYNESUP, du SNEC et de l’AEEM à Badalabougou pour une réussite de sa mission.
Après les mots introductifs du ministre Famanta, le secrétaire général du syndicat National de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdou MALLE, a déclaré que la nomination du Pr Famanta à la tête du Département de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique constitue une fierté pour l’ensemble du corps professoral. ‘’Votre nomination comme ministre de tutelle répond parfaitement à une préoccupation majeure du SNESUP qui est l’unification des deux entités, l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique » a souligné le Secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur. Et d’ajouter que : « le SNESUP souhaite une collaboration franche et constructive pour résoudre l’ensemble des problèmes auxquels les travailleurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sont confrontés ‘’.
Avant de souligner avec optimisme que les problèmes brûlants du moment restent l’intégration de 502 travailleurs contractuels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans la Fonction Publique dont les travaux sont en cours depuis le 1er avril 2019 et la hiérarchisation de 43 agents fonctionnaires, conformément au protocole d’accord du 8 mai 2017. Par ailleurs, les enseignants-chercheurs demandent l’application de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire et de l’âge de la retraite obtenue par l’UNTM.
Ils sollicitent l’accompagnement du ministre pour la réalisation du programme de construction de la cité walegnoumandon de 23 villas (1ha) sur la corniche de Magnambougou. Le SNESUP par la voix de son secrétaire général a souhaité plein succès au niveau ministre et s’est déclaré ouvert au dialogue pour éviter le syndrome des syndicats de l’Éducation primaire et secondaire.
Au siège du syndicat National de l’Éducation et de la culture (SNEC), le ministre a déclaré que les portes du département sont ouvertes aux syndicalistes. Partant, il les a invités à résoudre tous les problèmes à l’amiable avant qu’il ne soit trop tard. ‘’Nous sommes conscients de la crise que traverse le pays, mais depuis 2006 la plupart de nos accords dorment dans les tiroirs sans application. Ce gouvernement de mission dont vous faites partie doit être un gouvernement de parole’’, a déclaré le secrétaire général de SNEC, Moustapha GUITTEYE, avant d’ajouter qu’ils sont disposés à accompagner le gouvernement du Mali dans le dialogue social.
En rencontrant l’Association des Élèves et Étudiants du Mali, son secrétaire général a indiqué que ces derniers temps leurs conditions ont été améliorées. Il a également salué le département d’avoir approvisionné l’IPR de Katibougou en eau. Par rapport à l’insécurité récurrente dans l’espace scolaire et universitaire, le ministre de l’Enseignement supérieur a martelé qu’il reste un défi majeur pour l’AEEM. ‘’ La cessation de cette insécurité est un pari que nous devons relever ensemble. Il n’y a pas d’école sans élèves, sans enseignants, et dans l’insécurité, rien n’est possible’’, a regretté le ministre Famanta, avant de les inviter à les accompagner pour la réussite de ce combat contre l’insécurité et contre la baisse du niveau des étudiants.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, suite à ses rencontres avec les trois syndicats, a confié à la presse que : « les partenaires de l’école ont promis de collaborer avec le département. Cela nous rassure bien vrai qu’il y a de petits problèmes à résoudre comme au niveau du SYNESUP. À ce niveau, selon le ministre, une lettre de doléance lui a été remise où figure un certain nombre de problèmes dont certains sont déjà en cours de traitement et bien entendu il promet de les rencontrer très prochainement pour trouver des solutions aux autres problèmes posés’’. En quittant ses hôtes il a dit ceci : ‘’Globalement je sors rassurer de ce premier contact et à tous les niveaux on nous a promis l’accompagnement pour que l’apaisement y soit entre toutes les parties et que l’on puisse vivre les conditions idoines dans ce secteur’’. Le ministre visiblement était très ravi de ses prises de contact avec ses partenaires.
Seydou Diarra
Source: Le Carréfour