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Coup d’État militaire au Soudan : L’UA donne quinze jours pour rendre le pouvoir aux civils

Suite au renversement du régime d’Omar el-Béchir par un soulèvement  populaire et la mise en place d’un conseil militaire de transition, le conseil Paix et sécurité de l’union africaine a fait un communiqué ce lundi 15 avril  appelant les militaires à rendre le pouvoir aux civils dans un délai de quinze jours.  Sans quoi, le pays serait suspendu de la plus grande organisation africaine.

C’est lors d’une rencontre du conseil  paix et sécurité de l’union africaine  à Addis-Abeba ce lundi 15 avril que la plus  grande organisation  africaine a donné un ultimatum de 15 jours à l’armée soudanaise pour rendre la transition à un conseil civil. Dans le communiqué, il « condamne fermement et rejette totalement la prise de pouvoir par l’armée soudanaise, ainsi qu’une période de transition de deux ans », donc deux semaines seulement  pour retourner  dans les casernes  avant que le pays ne soit suspendu de l’organisation  comme a bien  indiqué le conseil paix et sécurité de l’union africaine. Cela, à défaut d’une transition civile. « Certains protocoles seront mis en place » par l’union africaine. Cette disposition de suspension par  l’union africaine est  quasi automatique à chaque fois qu’un coup d’État militaire reconnu est survenu  dans un pays.

Le Burkina Faso, l’Égypte et la Centrafrique avaient  subi le même sort entre 2013 et 2015. Au-delà de la suspension,   des sanctions comme le gel des avoirs ou des interdictions de voyage   peuvent aussi viser des individus contribuant au maintien d’une situation anticonstitutionnelle, comme ce fut le cas au Mali en 2012. Cette décision de l’Union africaine intervient à un moment ou dans les rues de Khartoum,  les manifestants de leur côté demandent également une transition civile. La RFI notera que l’association des professionnels soudanais, fer-de-lance de toute la contestation a demandé le lundi  15 avril dernier  la dissolution du conseil militaire de transition  et son remplacement par un  conseil civil. Un conseil militaire de transition est formé par de hauts gradés des forces de sécurité comme  le chef de la police, de l’armée de l’air, mais aussi de  personnalités moins connues. Il est dirigé par le général Abdelrahman Burhan, ancien chef de l’armée de terre. Mais celui qui attire les attentions est celui qui, ces derniers jours, accueille les diplomates étrangers venus aux nouvelles, comme l’Ambassadeur néerlandais, les chargés d’affaires  américain  et britannique, le représentant européen. Il s’agit du numéro 2 du nouveau pouvoir, Mohamed Hamdan  Dagalo dit Hemeti.

ISSA DJIGUIBA

Le Pays

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