Côte d’Ivoire: interrogations sur une nouvelle absence du président de l’Assemblée nationale
Meguetan Infos
Depuis fin janvier, le président de l’Assemblée nationale Amadou Soumahoro est en voyage pour une durée indéterminée. Le chef des députés a confié l’intérim au vice-président Adama Bictogo. Aucun motif officiel ne précise l’absence du président de la chambre parlementaire, même si beaucoup évoquent des problèmes de santé que l’élu de 68 ans traîne depuis son installation au perchoir. Pour l’instant, les députés parlent d’un voyage de leur président, et non d’une vacance du pouvoir.
Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané
C’est dans une note datée du 21 janvier dernier, que le président de l’Assemblée nationale Amadou Soumahoro, confie officiellement le perchoir à Adama Bictogo, l’un des vice-présidents de la chambre basse, et directeur exécutif du RHDP. Pas de motif précis pour justifier cette absence, pas de date de retour annoncée non plus. Mais discrètement, des députés admettent que l’état de santé, du député de Séguéla en est une nouvelle fois la cause.
Depuis son élection à la tête de l’Assemblée en 2019, Amadou Soumahoro multiplie les déplacements à l’étranger pour se soigner, notamment en Turquie. Pour Famoussa Coulibaly, élu RHDP de Divo, cette absence supplémentaire ne s’apparente pas à une vacance du pouvoir. « La chambre fonctionne, explique-t-il, ajoutant que la note déléguant l’intérim au vice-président Bictogo a été approuvée par le bureau de l’Assemblée. »
Une position que rejoint son collègue de l’opposition, le député Marius Konan, qui ne constate aucun problème lié au fonctionnement de l’activité parlementaire. L’élu PDCI pointe tout de même que cette situation fait partie d’une série de flous juridiques dans le règlement de l’Assemblée. Notamment celui concernant définition exacte de la vacance du pouvoir et celui portant attribution de l’intérim. Car en principe, c’est le plus âgé des vice-présidents qui doit prendre le perchoir en cas d’absence de son occupant.
Le règlement devrait d’ailleurs faire l’objet d’une révision lors de la prochaine session parlementaire en avril.
rfi.fr