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Côte d’Ivoire: difficultés lors des opérations d’enrôlement

Un bureau de vote à Cocody, district d’Abidjan, lors des élections sénatoriales, le 24 mars 2018 (image d’illustration). SIA KAMBOU / AFP
Texte par :
RFI
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Ces opérations visent à remplacer les anciennes cartes massivement établies en 2009 par des nouvelles, ainsi qu’enrôler les nouveaux majeurs ou les naturaliser. Un enrôlement primordial, puisqu’il faudra posséder cette carte pour s’enregistrer sur les listes électorales en vue de la présidentielle d’octobre.

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Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Onze millions de personnes ciblées, mais seulement 118 centres d’enrôlement pour tout le pays. Forcément, ces centres sont envahis dès l’aube. Avec une durée moyenne d’enrôlement de 15 ou 20 minutes par personne, l’attente est longue surtout quand l’informatique s’en mêle.

À Marcory par exemple, une commune d’Abidjan, les machines d’enrôlement ne fonctionnent plus depuis vendredi. « Jeudi, il y avait du monde et je n’ai pas pu passer avant l’heure de fermeture. On nous a dit de revenir vendredi. Et pareil vendredi. Et c’est là que les problèmes de défaillance avec les appareils ont commencé. Malheureusement, à 16 heures, nous sommes rentrés et ils nous ont dit de revenir aujourd’hui lundi. Vous me trouvez là, et je n’ai pas pu me faire enrôler pour le même problème », témoigne une femme dans la file d’attente.

Le prix du timbre

Un peu plus loin, un homme confie son envie d’aller au bout de l’enrôlement : « En bon citoyen, je veux avoir ma carte d’identité d’abord. Puis par rapport aux élections d’octobre, si tu n’as pas la pièce d’identité, tu ne peux pas voter. Voilà pourquoi c’est important pour moi en tant qu’Ivoirien. J’ai payé le timbre 5 000 francs CFA [7,62 euros]. Donc, il faut que je m’enrôle. »

Les retards, le prix du timbre, le peu de centres d’enrôlement, cette carte d’identité nourrit de nombreuses polémiques depuis plusieurs mois. « Imaginez en période de campagne, des populations qui doivent se déplacer de leur village. D’abord, les 5 000 francs, il faut les payer. Payer son transport et arriver en ville maintenant. S’entendre dire que les machines ne marchent pas. C’est difficilement imaginable. On nous dit que c’est un début, que ça va s’améliorer après. Mais quand vous regardez toutes ces difficultés, il faut essayer de les résoudre. On ne voit pas ce début de solution », explique un citoyen légèrement désabusé.

La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, a reconnu que le nombre de centres était effectivement insuffisant et indiqué que le ministère de l’Administration du territoire travaillait sur la question.

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