Coronavirus: tensions entre la Chine et Taïwan autour d’un rapatrié contaminé
Poussé par les ressortissants et les autorités, la Chine a finalement accepté de rapatrier certains Taïwanais sur l’archipel. Mais un scandale politique a éclaté entre les deux États lorsqu’une personne contaminé par le coronavirus a été renvoyé sur l’île.
La politique s’invite à nouveau dans la gestion de l’épidémie de coronavirus. Un scandale politique a éclaté le week end dernier lorsque des Taïwanais bloqués à Wuhan, en Chine, ont organisé une conférence de presse pour réclamer leur rapatriement. Ils ont dénoncé le fait que les démarches des autorités taïwanaises ont été ignorées par Pékin, qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces.
Finalement, mardi 4 février, un vol a été affrété par la Chine pour rapatrier les citoyens inscrits sur la liste des citoyens prioritaires fournie par Taïwan. Mais les tensions se sont accrues lorsque les autorités se sont rendu compte que la liste des passagers finalement embarqués par Pékin ne correspondait pas à l’originale.
Un passager contaminé
Trois personnes en particulier, ont été ajoutées au dernier moment. Et parmi elles figurait un passager infecté par le coronavirus. Ce onzième cas recensé à Taïwan a déclenché un véritable scandale chez les Taïwanais et de nombreuses rumeurs accusant Pékin d’avoir sciemment voulu nuire à l’archipel ont émergé.
Plus mesurées, les autorités taïwanaises ont dénoncé la mainmise de Pékin sur la procédure de rapatriement. Une conséquence directe du refus de la Chine de reconnaître la légitimité du gouvernement taïwanais, pourtant démocratiquement élu. En conséquence, les cinq vols de rapatriement proposés par la Chine ont été suspendus par Taipei, qui réclame des garanties de transparence. Pris en otage, entre 500 et 1000 Taïwanais sont encore bloqués à Wuhan.
Rfi