Coronavirus: la session du Parlement européen transférée de Strasbourg à Bruxelles
Le Parlement européen à Strasbourg. AFP/Frederick Florin
Texte par :RFI
Angélique Férat
Le Parlement européen ne se réunira pas à Strasbourg cette semaine comme prévu mais iront à Bruxelles. La décision a été prise vendredi 6 mars par le président du Parlement européen alors que l’Alsace est un foyer de l’épidémie de coronavirus en France.
De notre correspondante à Strasbourg,
Épidémie de coronavirus ou pas, certains élus sont montés au créneau au nom de la défense de Strasbourg comme siège du Parlement européen. Anne Sander, députée européenne alsacienne du parti Les Républicains, a tweeté rageusement : « Il ne faut pas délocaliser à Bruxelles, mais tout simplement annuler la session ». D’autres élus français y sont allés plus fort avec des mots comme « ridicule », « scandaleux », « un cadeau aux adversaires de Strasbourg ».
Les querelles politiques ne peuvent faire oublier que l’Alsace est un foyer de l’épidémie de coronavirus en France. Strasbourg et le nord de l’Alsace ne comptent que 49 cas, mais chaque jour, les chiffres augmentent. Le match de football Racing-PSG du samedi 7 mars a été reporté et un festival de musique a été déprogrammé. Les candidats aux élections municipales à Strasbourg ont annulé leurs derniers meetings de campagne prévus cette semaine au nom du principe de précaution.
Crainte d’une explosion de la contagion
À Strasbourg, on craint en fait une explosion de la contagion comme dans le sud de l’Alsace. Mulhouse et sa région sont sérieusement touchés : 162 cas y sont répertoriés. Une réunion évangélique de 2 000 personnes a fait exploser la contamination. Pour enrayer l’épidémie, toutes les écoles resteront fermées ce lundi 9 mars et pour deux semaines dans le département du Haut-Rhin.
Selon les traités, le Parlement européen siège en séance plénière à Strasbourg douze fois par an. Une session parlementaire représente 700 députés et leurs assistants qui se déplacent pour trois jours et demi dans la capitale alsacienne.
► À lire aussi : Face à la progression du coronavirus, la France fourbit ses armes sanitaires