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Consultations pour la relecture de la charte des partis politiques : Plus de 100 partis politiques disent non

Meguetan Infos

Mardi 15 avril, un collectif de plus de 100 partis politiques a fustigé l’initiative des autorités de la transition d’organiser des consultations à l’endroit des forces vives de la nation pour la relecture de la Loi N 05-047 portant Charte des Partis politiques. C’était à l’occasion d’un point de presse organisé à la Maison de la Presse en présence de plusieurs dizaines de militants des partis politiques au Mali.

Réunis au sein d’un collectif, ces partis politiques au nombre de 105 sont composés essentiellement des principales formations politiques sur le plan national.

Au Mali, il se murmure que les autorités de la transition envisagent de dissoudre les partis politiques. Et pour ce faire, il faudrait donner une forme à cette dissolution. D’où l’initiative d’organiser des consultations à l’endroit des forces vives de la nation acquises essentiellement à la cause des autorités en place. D’autant plus qu’au Mali bien avant les assises l’on connait généralement les recommandions qui doivent sortir de ces assises. Cependant, ce collectif des partis politiques a décliné leur participation à ces consultations.

Pour Oumar Ibrahim Touré, l’un des responsables de ce collectif de 105 partis politiques, au regard du contexte de méfiance envers la classe politique, le doute n’est plus permis, ces consultations enclenchées devraient avoir comme finalité de dissoudre ou tout au moins de suspendre les activités des partis politiques comme cela vient de se passer au Burkina Faso et au Niger. Et de poursuivre qu’il est important d’avoir présent à l’esprit que ces deux pays frères et amis de l’AES n’ont pas de Constitution en vigueur comme au Mali et que contrairement à eux, les forces vives du Mali, réunies dans le cadre des ANR, ont validé et reconnu l’existence des partis politiques. Que les forces vives de la nation se sont déjà penchés sur la question et ont seulement demandé la réduction du nombre des partis politiques en imposant des conditions strictes de création et de financement. Il a surtout rappelé que la Constitution de 1992 et celle adoptée le 22 juillet 2023 sous la transition en cours, garantissent la reconnaissance et la protection des partis politiques dans l’exercice des leurs missions. Et de dire qu’ils ont demandé au Premier ministre du gouvernement de la Transition, le Général de division Abdoulaye Maiga, d’ouvrir sans délai, un dialogue responsable sur la Charte des partis politiques, qui les concerne au premier chef et de les recevoir en audience et de procéder au report des consultations annoncées. « Les partis politiques réaffirment que leur seule volonté est de renforcer l’inclusivité, la cohésion nationale, la paix et la réussite de la Transition dans le cadre du respect de la Loi et des principes républicains par tous »,a-t-il précisé.

Il faut rappeler que ces partis politiques sont majoritairement composés des entités issues du mouvement démocratique de Mars 1991. Lesquels, malgré leurs sollicitations à repousser les consultations, les phases régionales ont été organisées et les recommandations issues de ces consultations confirment évidement ce qui se murmure partout. Ce faisant, leur cri de cœur sonne comme un prêche dans le désert.

Adama Tounkara

Le Sursaut

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