Conseil National de la Transition : Les nouveaux membres, engagés à poser des actes pour le Mali
Ce week end, le Centre international de conférence de Bamako (CICB), à la faveur de la séance plénière de la troisième institution de la Transition, à savoir la cérémonie de la mise en place des membres du Conseil National de la Transition, était au centre de toutes les attractions. Après les assises, sanctionnées par l’élection du colonel Malick Diaw comme président de cette institution avec 111 voix sur 118 votants, certains nouveaux conseillers ont bien voulue nous partager leurs impressions. Celles qui expriment leur volonté à relever le défi de la refondation du Mali. Lisez plutôt. Boubacar Sidiki Fomba, homme politique : « Le CNT est un organe qui va travailler pour la vraie refondation de la 4ème République ».
EHESP
« L’élection a été purement démocratique, il n’a pas eu d’autre candidat, sauf Malick Diaw, les gens ont voté pour lui, il est élu à l’unanimité. Pour le parrainage, il a eu 108 conseillers pour parrainer sa candidature. Les gens vont penser qu’il fallait un autre candidat, l’objectif n’est pas d’être président ou de ne pas être dans une commission, l’objectif assigné c’est la refondation du pays .Nous venons pour faire le travail et non seulement pour l’élection d’un président, il a été élu, nous l’accompagnons. On va aider de le mettre à la hauteur, s’il ne sera pas à la hauteur cela montre que c’est le CNT qui a échoué. Il n’est pas seulement le président pour nous orienter, il est le président pour coordonner et appuyer un certain nombre d’idées. Le CNT est un organe qui va travailler pour la vraie refondation de la 4ème République. Ce n’est pas seulement un organe comme les gens pensent, une caisse de résonnance. C’est pour travailler, pour contrôler, voter des lois et pour voir comment nous puissions donner l’espoir au peuple malien qui a trop souffert. Nous travaillerons dans un climat de changement très profond. Contrairement à ce que les gens pensent, il y a des personnes valables au niveau du CNT, ils peuvent espérer au changement. J’étais surpris qu’il y ait eu des procurations qui ont été remis à Diaw pour son élection. Ce qui se passe sur les réseaux sociaux c’est le contraire qu’on a vu dans la salle, souvent les gens sont en défaillance avec les réseaux sociaux. Le discours du colonel Diaw est rassurant ».
Issa Kaou Djim, coordinateur membre du CNT: « Le peuple nous regarde, le monde nous observe, nous devons agir pour l’intérêt supérieur de la nation »
« Colonel Diaw à la tête du CNT, cela réconforte une colonne vertébrale du peuple. C’est les forces armées de sécurité qui doivent assurer la continuité de l’Etat, surtout être des acteurs majeurs pour la mise en place des institutions démocratiques républicaines dans notre pays. Nous nous réjouissons de son élection aujourd’hui, nous avons besoin de l’union sacrée. Le peuple nous regarde, le monde nous observe, nous devons agir pour l’intérêt supérieur de la nation. Le Mali a besoin des institutions fortes, il faut gagner la bataille de la sécurité, ramener la paix et redonner confiance au Mali. La voie est tracée le peuple observe. Nous avons besoin de l’accompagnement de tous les Maliens, ceux de l’intérieur et de l’extérieur pour bâtir le Maliba, parce que c’est une grande nation, une veille civilisation ».
Adama Ben Diarra dit ‘’le cerveau’’ membre du CNT: « Siéger dans le CNT pour moi c’est répondre à l’appel du Mali ».
« La priorité au Mali c’est la question sécuritaire. Qui parle de la question de sécurité, parle de la complicité de la France, il faudra revoir cet accord qui nous lie à l’armée française, huit ans de présence. Chaque jour les Maliens meurent et chaque jour, le Mali perd une partie de son territoire, nous sommes condamnés de travailler à ce que les Maliens soient sécurisés. Cet accord porte des germes de partition et porte atteinte à l’unité nationale. C’est le moment de le remettre en réflexion pour pouvoir proposer des quêtes, dans lesquelles le peuple malien se reconnait.
Siéger dans le CNT pour moi c’est pour répondre à l’appel du Mali. Nous dévons être en mesure de dépasser nos egos et nos personnes et de penser au Mali parce qu’une période transitoire est une période difficile et hautement stratégique en terme de renversement d’un système qui à échoué, pour l’émergence d’un nouveau système au profit de tous ».
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut