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Conseil de guerre, des mesures sanitaires et salutaires

Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte, disait le journaliste et homme politique français. En effet, même avec zéro cas positif à ce jour, alors que les pays qui nous entourent connaissent les affres de la pandémie du coronavirus, le Mali se doit de prendre le devant en adoptant les gestes et pratiques qui évitent et sauvent.

Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, en convoquant hier 17 mars, une réunion extraordinaire du Conseil Supérieur de la Défense Nationale Conseil (CSDN), qui a pris de mesures appropriées pour faire face à la gravité de la situation, élève ses armes au niveau de la menace. Sans le dire dans le communiqué du gouvernement, les 5 mesures prises par le Conseil de guerre, signifient que nous préparons la guerre, même si nous n’y sommes pas encore, comme nos cousins français ; ces mesures de restriction traduisent bien que « nous sommes sur le pied de guerre », contre le covid 19. Ces sont : suspension jusqu’à nouvel ordre, des vols commerciaux en provenance des pays touchés, à l’exception des vols cargos ; fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles (maternelles, primaires, secondaires et supérieures) y compris les medersas et ce, pendant trois (3) semaines; suspension jusqu’à nouvel ordre, de tous les regroupements publics y compris les ateliers, les colloques, les séminaires, les meetings populaires ; l’interdiction jusqu’à nouvel ordre, des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante (50) personnes, sous réserve du respect des gestes-barrières, mariages, baptêmes et funérailles ; enfin, fermeture jusqu’à nouvel ordre des boites de nuit et bars dancings. Aucune mesure ne serait de trop pour contrecarrer un ennemi invisible qui avance.

Là où la Mecque n’a pas été épargnée et où les autorités saoudiennes ont pris des mesures de restriction concernant la Sainte mosquée et des lieux saints de l’Islam, quel musulman pourra se plaindre de la suspension des prières de vendredi ou d’autres rassemblements à caractère religieux ? Les consultations engagées par le gouvernement avec les responsables du Haut Conseil Islamique (Hci), de la Ligue des Imams du Mali (Limama), des Eglises Catholiques et Protestantes ainsi qu’avec d’autres autorités religieuses et cultuelles du Mali, afin de convenir des mesures appropriées pour assurer la santé des fidèles, ne doivent rencontrer aucune difficulté, car c’est de la santé publique nationale qu’il s’agit. Aux grands maux les grands moyens, IBK met en place une enveloppe initiale de six milliards trois cent millions (6 300 000 000) F CFA pour lutter contre la pandémie de Coronavirus. Chacun doit savoir que la présente lutte est individuelle et collective : respecter les mesures publiques, adopter les gestes sanitaires du lavage régulier des mains au savon, éviter des déplacements inutiles.

Daou

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