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Conseil de cabinet à la Primature : L’Examen du cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable

Pendant la période 2019-2023, ce cadre va fonder toutes les politiques publiques et son objectif est de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités

Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances Dr Boubou Cissé a présidé hier, dans la salle de réunion de la Primature, un conseil de cabinet pour l’examen du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) pour la période 2019-2023. Ce cadre constitue la nouvelle stratégie nationale de développement du Mali pour les cinq prochaines années.
Au sortir de la réunion tenue à huis clos, Mme Barry Aoua Sylla, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargé du Budget, a expliqué que ce Conseil de cabinet concernait l’examen du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable. Ce cadre, ajoutera-t-elle, est le référentiel de l’ensemble des politiques de développement au Mali pour la période 2019-2023. «C’est ce cadre qui va fonder toutes les politiques publiques durant les cinq prochaines années. Tout ce qu’on va faire en matière de politique publique sera issu de ce cadre stratégique», a-t-elle précisé.

Cinq axes – L’objectif général du CREDD est de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les ODD à l’horizon 2030.
Le CREDD 2019-2023 est articulé autour de cinq axes : la consolidation de la démocratie et l’amélioration de la gouvernance, la restauration de la paix, de la sécurité et le renforcement du vivre ensemble, la croissance inclusive et la transformation structurelle de l’économie, la protection de l’environnement et le renforcement de la résilience au changement climatique et enfin, le développement du capital humain. Chacun des cinq axes stratégiques est décliné en objectifs globaux, spécifiques et en lignes d’actions. Pour l’axe stratégique 1, les objectifs sont la consolidation de la démocratie malienne, l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et financière et le renforcement du partenariat pour le développement durable, la décentralisation et la promotion de l’Etat de droit et la justice. Pour l’axe stratégique 2, il s’agit de restaurer la société malienne dans ses dimensions de paix et de cohésion sociale dans la diversité culturelle et religieuse. Cet axe accordera une attention particulière à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et aux efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
S’agissant de l’axe stratégique 3, il vise une transformation structurelle de l’économie portée par une industrialisation plus forte grâce au développement et une modernisation des infrastructures, une meilleure productivité globale des facteurs, un système de financement de l’économie plus efficient et une exploitation judicieuse des ressources minières et des technologies de l’information et de la communication.
L’axe stratégique 4 vise de son coté, à concevoir le processus de développement avec le souci de préserver l’environnement et développer la capacité de résilience des populations face aux effets du changement climatique. Tandis que l’axe stratégique 5 vise à faire en sorte que les efforts de développement se traduisent pour les populations, par une éducation de qualité, une bonne santé, des emplois décents, un accès universel à l’eau potable, un cadre de vie sain et une meilleure protection sociale. Cet axe visera également à faire de l’urbanisation et de la migration des opportunités pour le développement.
Le coût global de la mise en œuvre du CREDD s’élève à 13.876 milliards Fcfa sur la période 2019-2023, hors service de la dette publique, pour le scenario tendanciel, soit une moyenne annuelle de 2.775,6 milliards de Fcfa. Ce montant s’élèvera sur la même période pour le scenario optimiste à 14.320,4 milliards Fcfa hors service de la dette publique, soit un coût annuel de 2.864,1 milliards de Fcfa. Ce scenario prévoit donc une mobilisation de ressources supplémentaires hors service de la dette publique de 88,9 milliards Fcfa en moyenne par an.

Dieudonné DIAMA

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