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Conciliation autour du pouvoir : Le patriarche Seydou Badian s’y emploierait

« La parole d’un vieillard est comme les excréments d’un chien. Ils blanchissent en vieillissant. », dicton africain. En novembre 2017, le patriarche Seydou Badian a souhaité, en proposant, le report de la présidentielle pour sauver la patrie en danger. A sa place, la formation d’un gouvernement d’union nationale. Malheureusement, il n’a pas été écouté. Pire, il a été traité de tous les noms d’oiseau et ce qui devait arriver arriva. Il y eut des élections bâclées avec un président très mal élu. Finalement, Seydou Badian serait appelé par ce président pour sauver la patrie en déliquescence.

Le Mali, aujourd’hui, vit une des périodes les plus cruciales de son existence. Cette situation chaotique s’est engendrée au sortir de la présidentielle de juillet-août 2018. Dont les résultats demeurent encore contestés par la plupart des candidats. Du coup, malgré le faire-semblant, les tenants du pouvoir s’activent pour une conciliation autour du pouvoir.

En effet, c’est en novembre 2017 que le patriarche Seydou Badian a souhaité et proposé de surseoir à l’organisation de la présidentielle de 2018. C’était lors d’une conférence de presse à son domicile. Pour une transition qui devait regrouper l’ensemble des forces vives de la nation (majorité, opposition, société civile) afin de lutter efficacement contre la crise sécuritaire qui sévit au nord et au centre du pays. Après cette sortie, les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir. Voici quelques unes réalisées par notre confrère Jean Goïta au moment des faits. Lisez plutôt !

Cheick Mohamed Thiam, Secrétaire général de la section II Adema et Secrétaire chargé des Questions juridiques et des Contentieux au CE du parti :  » Il faut éviter un Gouvernement d’union nationale »

 » Merci de me donner l’opportunité de parler des propos du doyen Seydou Badian Kouyaté que je connais très bien. En 1981-1982, quand nous étions en exil à Conakry en Guinée Conakry avec tonton Madera Keïta qui a été vice-président du Gouvernement de l’US-RDA, Dr Pleah, Seydou Badian Kouyaté nous a trouvés là-bas. A l’époque, il était conseiller spécial du Président Denis Sassou N’Guesso. On a beaucoup sympathisé. D’ailleurs, c’est lui qui m’a offert ce livre intitulé  » Economie-politique, Tome I : Economie descriptive « . J’ai fait cette petite dégression compte tenu de mes rapports personnels avec le doyen. C’est un grand visionnaire, qui a beaucoup d’expériences politiques. Mais les temps diffèrent. Chaque temps correspond à un autre environnement. Aujourd’hui, la politique a beaucoup évolué. J’ai suivi ses propos dans les presses. Compte tenu de tout ça, il faut se mettre dans le contexte politique actuel pour juger ces propos.

En tant qu’homme politique, sur les deux propositions du doyen à savoir le report des élections présidentielles de 2018 et la formation d’un gouvernement d’union nationale, je ne suis pas sûr que cela soit la solution actuelle du Mali. Pourquoi ? On a tous suivi le régime d’ATT. Il a tout fait. Pratiquement, c’était un gouvernement d’union nationale avec un consensus où personne ne parlait. Dans la situation actuelle, je crois qu’il est bon de maintenir les deux camps notamment majorité et opposition. Cela permet d’avoir l’éveil et un contrôle sur l’exécutif. Quand tout le monde se trouve dans un Gouvernement d’union nationale, personne ne dira rien. Dans ce genre de Gouvernement, soit tu démissionnes ou tu la fermes. Le pourrissement de la situation actuelle est dû à un problème de personne. On dit que dans l’ancienne cité gréco-romaine, la loyauté exige la vérité crue.

Or, il se trouve que les gens n’ont pas été loyaux autour du Président de la République. Au temps des Seydou Badian Kouyaté, les gens mettaient la patrie en avant. Ces gens mettaient le pays en avant. Mais aujourd’hui, ce n’est pas évident. Tout le monde ne voit que sa propre personne et son intérêt personnel. Donc, chacun a peur pour sa place pour dire la vérité au Président, le conseiller. Chacun s’engouffre dans les fautes et dans les erreurs avec le Président. Au moindre problème, ses collaborateurs n’hésitent pas de changer de veste. Le problème fondamental, c’est le problème d’homme. La formation d’un Gouvernement d’union nationale n’est pas une bonne option. En formant un Gouvernement d’union nationale, ce n’est pas la solution de la situation. Il faut éviter un Gouvernement d’union nationale. Former un tel Gouvernement signifierait  » venez manger tous et taisez-vous « .

Or dans la situation actuelle du pays, il faut dénoncer pour qu’on puisse travailler et prendre le bon chemin. Empêcher d’aller à la présidentielle de 2018, c’est ouvrir la porte à toute sorte d’incidents. Si on dépasse 2018, sans présidentielle, même un gouvernement d’union nationale ne nous mettrait pas à l’abri d’un coup d’Etat, surtout dans un pays où l’économie est à terre sans compter l’insécurité grandissante. Que dire du problème de transition. Moi, je pense que les gens doivent prendre le courage avec les deux mains et accepter de jouer franc jeu. Avec l’approche des élections régionales, la criminalité et l’insécurité ont pris l’ascenseur. Et cela est fait expressément pour nous intimider et nous empêcher d’aller aux élections de 2018. Leur objectif, c’est de créer le chaos et amener un autre ordre. Il va falloir que le Gouvernement puisse tenir le navire pour qu’on arrive à bon port.

Dans la situation actuelle, il faut se poser la question de savoir si l’opposition va accepter de rentrer dans ce gouvernement ? Ils savent que s’ils rentrent, ils seront aussi responsables de la situation. Ils vont penser à un piège. Un autre point, c’est que déjà, les candidats pour les élections de 2018 prolifèrent. Il y a ceux qui se sont prononcés et ceux qui observent d’abord. Un éventuel report des élections risque de susciter d’autres insécurités dans le pays. Laissons IBK terminer son mandat. Essayons de l’accompagner jusqu’au bout. On l’a fait pendant ces 4 ans. Nous, à l’Adema, on est responsable de ce bilan. Pour le reste du temps de ce mandat, je demande aux gens qui sont autour du Président, surtout les ministres, qu’ils aient le courage de lui dire la vérité et d’être loyal.

On ne peut pas être avec le Président et se taire sur tout. Cela n’est pas la loyauté. Ce n’est pas facile, mais il faut aller dans ce sens. Je connais le Président de la République. Il faut reconnaitre qu’il a un problème d’accessibilité. Mais il faut que ceux qui l’accompagnent aient le courage de lui dire leurs opinions sur certaines situations. Le Président ne peut pas tout contrôler encore moins tout connaitre. Pratiquement un Président de la République n’est au courant de rien. C’est ceux qui sont autour de lui qui lui apportent les informations. Si l’information n’est pas apportée ou soit si elle est mal apportée, c’est sûr que le Président prendra des mauvaises décisions. Regardez le cas de la Constitution. Je vous assure que si le Président de la République avait lu la première page du projet, il allait directement le rejeter.

Aucun ministre et aucune personne autour du Président n’a pu lui dire qu’il y a des parties qui sont incorrectes. Au contraire, ils ont soutenu aveuglement le Président dans l’erreur. Et cela jusqu’à ce qu’il y eut un affaiblissement qui a conduit le Président à venir surseoir au projet. Cela n’est pas une bonne chose. Pour moi, cela n’est pas une loyauté envers le Chef de l’Etat. A la place de certains, je n’allais pas le faire. Le Premier ministre, les ministres et tous ceux qui sont autour du Président ne doivent pas mettre leurs intérêts au-dessus de la nation. Aujourd’hui, le Mali n’est pas dans le gouffre, mais il est dans le bas-fond. Et la sortie est très difficile. Il faut affronter le défi. Je demande au Président de la République de trouver une solution à son problème de casting.

Il aurait dû changer ce gouvernement le lendemain même où il a fait son discours par rapport à la suspension du projet de référendum pour donner une dynamique et restreindre l’équipe. Mais, il ne l’a pas fait. A quelques 8 mois de l’élection présidentielle, je me demande si un changement peut apporter une efficacité. Cela va être très difficile. Aujourd’hui, c’est au Président, lui seul, de prendre le navire en main et d’apporter les correctifs. Il est possible de relever certains défis. IBK pouvait former ce gouvernement d’union nationale quand il a pris le pouvoir en 2013. J’avais pensé à cela au lendemain de son élection. Cela allait lui permettre de gérer un certain nombre de problèmes en 1 ou 2 ans. Mais à la fin de son mandat former un gouvernement d’union nationale, cela crée un autre problème. ».

Maître Amadou Tiéoulé Diarra, Avocat à la Cour :  » Le doyen Seydou Badian Kouyaté confirme ce que j’avais dit  »

 » Je l’avais déjà dit au mois de juillet lors du mouvement anti-révision à travers une conférence de presse avec Kalilou Doumbia, conseiller juridique du Président de la République. J’ai argumenté sur la question. Certains avaient des craintes concernant le mandat légal du Président. En son temps, j’avais dit que si le projet de révision passait au référendum et que si on envisageait la non tenue des élections en 2018, pour faire face à l’article 36, le Président devrait convenir avec les Chefs des principaux partis politiques et la société civile de mettre en place un gouvernement d’union nationale.

Aujourd’hui, c’est cette thèse qu’on veut mettre en avant. J’avais été le premier à le dire. Mais comme je n’ai pas la taille de Seydou Badian Kouyaté, on ne m’a pas écouté. A l’époque, je n’ai pas été compris. Seydou Badian Kouyaté est un fondateur de la République. On avait pensé que je cherchais une place au Gouvernement. Je ne suis pas membre d’un principal parti politique. Je ne suis non plus membre d’une puissante organisation de la société civile. Quand une nation convient de résoudre d’un problème, en ce moment l’unanimité aussi, c’est la loi. Quand une nation décide de violer une loi pour sauver une situation majeure, je pense que cela est faisable. L’auteur de l’idée, c’est bien moi avec toute modestie. Le Gouvernement d’union nationale, c’est pour que nous parvenions à endiguer la crise. Toute chose légale par ailleurs, est en train de prendre la forme et le fond à l’époque d’ATT.

Dès à présent, il est possible que la nation convienne de changer la loi. Je crois qu’il n’y a pas de problème en cela. Ce n’est pas le mandat du Président qui est en jeu. Ce n’est pas non plus le mandat des députés de l’Assemblée nationale qui est mis en jeu. La nation peut tout décider. On peut violer une loi pour préserver et sauvegarder un intérêt majeur. Aujourd’hui, il faut préserver le Mali. Il faut éviter la disparition du grand Mali. Ce que nous cherchons est plus important que le mandat du Président ou des députés. Le doyen Seydou Badian Kouyaté confirme ce que j’avais dit. Ça n’a pas eu d’échos par ce que je ne suis pas un fondateur de la République. Mais il ya eu un grand débat sur ma page Facebook ».

Issaga Traoré, Président du CNID-Association :  » Surseoir à une élection surtout avec l’actuel Président de la République, il faut s’attendre à tous les dangers  »

 » Ce sont mes camarades qui m’ont informé de cette conférence de presse de notre grand-frère, Seydou Badian et pour qui d’ailleurs j’ai beaucoup d’estime et de respect. Quand j’ai appris cela, j’ai sursauté. Mes amis m’ont demandé pourquoi j’agis de cette manière. Je leur ai dit que je connais l’homme qui parle, son expérience, sa conviction et son engagement pour ce pays. Est-ce que Seydou Badian pense que ce sont les mêmes responsables politiques comme d’avant qui ne placent pas leurs familles et leurs proches au-dessus de l’intérêt du Peuple et qui se battent exclusivement pour l’intérêt du pays ?

Tout le problème est à ce niveau. Comment ce Gouvernement d’union nationale dont il fait allusion, sera formé ? Avec qui ? Ce sont les mêmes gens que nous avons vus de 1990 à nos jours qui se sont succédés au pouvoir. Ce sont aussi ces mêmes responsables qui ont mis le Mali dans la situation où nous sommes. Ce sont ces mêmes gens qu’on va prendre pour former un gouvernement d’union nationale ? Pour l’intérêt de qui ? Au profit de qui ? Il n’y a pas un seul dirigeant politique qui n’est pas complice directement ou indirectement de toute la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.

Si on prend ces mêmes gens au pouvoir, ils ne vont rien gérer. En tout cas jusqu’à preuve du contraire, je suis pessimiste. Si les élections ont lieu à l’état actuel sans épuration politique, quel que soit la personne qui sera élue Président de la République, ça sera la même chose. Cela sera une continuité. Oui au Gouvernement d’union nationale, mais je poserai des conditions. D’abord, ne doivent faire partie de cette équipe tous ceux qui ont été ministres, ou membres d’un cabinet ministériel, députés et tous les acteurs politiques de 1990 à nos jours. Il faudrait que le Peuple malien amène ces acteurs du mouvement démocratique à lui demander pardon. J’exige cela. Il faudrait que ces hommes politiques reconnaissent que c’est par leur incapacité que nous nous trouvons dans cette situation. Il faudrait qu’ils s’effacent un tout petit peu au profit d’une nouvelle classe politique. Ils n’ont rien à démontrer et compris moi-même.

J’ai du mal à parler du problème du Mali parce que ce sont mes compagnons de 1990 à nos jours qui se sont succédé au pouvoir. Leur réussite, c’est ma réussite et leur échec est aussi mon échec. Surseoir à une élection surtout avec l’actuel Président de la République, il faut s’attendre à tous les dangers. Celui qui est actuellement au pouvoir a montré ses limites. Si c’est lui qu’on doit enlever pour mettre un patriote qui ne va pas privilégier sa famille et ses proches, je serai d’accord pour ce gouvernement d’union nationale. Mais faire l’union avec le même Président de la République, il faut s’attendre à tout. Nous risquerons d’avoir une surprise plus désagréable pour ce pays-là. Et par sagesse, moi à la place d’IBK, je dirai de prendre un autre pour diriger ce consensus. Tout est possible s’il reste au pouvoir dans ce consensus « .

Salia Samaké, Président de la section VI MPR, Secrétaire chargé des Questions électorales du BPN MPR :  » Il est impératif que nous fassions ces élections de 2018 pour garantir à notre pays une sortie de crise  »

 » Je ne suis pas d’avis avec Seydou Badian Kouyaté. La démocratie a des règles de fonctionnement. Une fois qu’on sort de cela, on se perd. Nous avons pu faire les élections de 2013 avec l’appui de la communauté internationale. C’est vrai que la situation est difficile, mais c’est à nous Maliens de nous donner la main et d’aller vraiment à un consensus. Le consensus ne veut pas dire aller à un gouvernement d’union nationale. Le consensus veut dire de se mettre d’accord sur les règles qui pourront régir ces élections à venir. Il est impératif que nous fassions ces élections de 2018 pour garantir à notre pays une sortie de crise. Toute autre forme qu’il est en train de soutenir ne peut qu’éluder davantage le pays. Personne ne sait quand est-ce la crise va prendre fin. Un consensus dans laquelle tout le monde nage, on ne s’en sortira jamais. Mon avis est que les élections se tiennent « .

Dr Oumar Mariko, Président du parti SADI :  » Le problème qui se pose, c’est de trouver une alternative au système actuel »

 » Je ne sais dans quel contexte Seydou Badian Kouyaté a fait cette déclaration. Mais ce qui est clair, c’est que ce régime est incapable d’organiser des élections transparentes. Et ce qui est aussi clair, c’est que nous n’allons pas croiser les bras pour avaler les résultats d’élections frauduleuses. Je comprends le souci du vieux patriote révolutionnaire Seydou Badian Kouyaté. A mon avis, le problème ne se pose pas en termes de report des élections. Le problème qui se pose, c’est quelle alternative trouver pour le Mali ? Dans cette démarche, je pense que Seydou Badian se trompe sur ce régime. Il pense que ce régime est patriote et qu’Ibrahim Boubacar Keïta peut régler les problèmes sécuritaires et électoraux.

Il en est véritablement incapable. Le problème qui se pose, c’est de trouver une alternative au système actuel. Et à mon avis, le premier pas vers cela, ce n’est pas nécessairement le report des élections. Mais c’est la réunion des forces progressistes qui veulent remettre en question la gestion de 1992 et l’utilisation qui a été faite du combat de 1991. Tous les chamboulements de l’histoire de notre pays se trouvent à ce niveau. Nous avons fait une transition droitière qui a garanti des intérêts privés internationaux au détriment des intérêts nationaux. Toutes les politiques sécuritaires, éducationnelles, sanitaires sont passées à la trappe au cours de cette gestion qu’on a faite. De ce point de vue, il faut réfléchir surtout à une transition à imposer comme étant l’alternative à tout ce que nous avons connu jusqu’ici. Je comprends le vieux qui parle de patriotisme. Mais il doit comprendre qu’Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas un patriote. Je suis arrivé à cette conclusion « .

Au demeurant, il est bien indiqué aujourd’hui de penser à cette proposition qu’avait faite le patriarche. Puisqu’en l’état actuel, le pays est sur un pied, il boitille. Sa situation d’ensemble est tumultueuse et l’avenir est incertain. Tout simplement, les acteurs de la vie politique notamment des candidats, des militants et sympathisants estiment que l’élection a été une parodie d’élection. Ils rejettent le pouvoir et depuis ils ne cessent d’organiser des marches et manifestations qui risqueront de créer le chaos. D’ores et déjà, de nombreux bailleurs de fonds ont mis la clé sous le paillasson. Ceux qui sont au Mali s’éclipsent du jour au jour. Et nos partenaires bilatéraux refusent de venir en aide à cause de l’incertitude patente.

Pour remédier à cette situation, il faut une convergence d’idées entre IBK et les acteurs politiques mais surtout Soumaïla Cissé alias Soumi champion, son dauphin selon Ag Erlaf et Manassa Dagnoko.

Refusant de reconnaître IBK, Soumi est en train d’asphyxier le régime avec ses stratégies, son intelligence. Désormais, dos au mur, IBK aurait demandé à plusieurs personnalités d’intervenir auprès de Soumi afin qu’il retrousse les manches. Parmi celles-ci AOK, ATT et bien sûr le patriarche Seydou Badian entre autres. Si les anciens présidents ne semblent pas partants, le patriarche aurait accepté volontiers de s’y employer. Et, il aurait appelé Soumi pour lui faire les propositions qu’IBK aurait faites. Avec respect dû au doyen, Soumi aurait exigé une rencontre à trois chez le patriarche afin de tirer le tout au clair. Proposition qu’IBK, selon nos sources bien introduites, n’aurait pas acceptée, pour le moment. Et Soumi alors de rejeter les propositions qui lui auraient été faites. Sans baisser les bras, le patriarche serait en train de s’y employer.

En tout état de cause, le Mali est au bord du précipice. Rien de concret n’existe plus. L’Etat est devenu un véritable Etat policier où tous ceux qui contestent, dénoncent ou proposent autres que les tenants du pouvoir sont les ennemis du régime. Ils sont filés et vivent constamment sur écoute. Pire, même les ministres ne sont pas épargnés. Encore ceux-ci n’ont aucune marge de manœuvre financière pour gérer même leur quotidien. Tout est entre les mains d’une minorité familiale. Les partenaires boudent le Mali car ils voient ce qui se profile à l’horizon. Alors, il faut éviter de se leurrer en trouvant au plus vite une solution avant la fin de l’année 2018. Sinon, l’année 2019 risque d’être très éprouvante voire délicate. QUE DIEU SAUVE NOTRE PATRIE AMEN !

Boubacar DABO

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