Concertations régionales: La CMA salue leur tenue dans plusieurs localités
La CMA suit avec une attention particulière et un grand intérêt le déroulement des consultations régionales relatives à la réorganisation territoriale organisées par le Gouvernement du Mali qui se déroulent entre les 13 et 17 Novembre 2018.
Comme précédemment énoncé dans sa déclaration n°19 du 10 courant dans laquelle elle dénonce les carences de procédure initiée par le Gouvernement, la CMA réaffirme que sa participation s’inscrit dans le cadre du respect des engagements consensuels conformément à la tâche n°18 de la Feuille de route du 22 Mars 2018 pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires endossée par la 23° session du CSA.
Dans le cadre de ces concertations, La CMA se réjouit de l’état d’esprit général qui à prévalu pour leurs tenues dans les Régions de Ménaka, Kidal et Tombouctou malgré toutes les dissensions internes et déplore la discorde qui a empêchée celles de Gao.
La CMA proscrit en vertu de l’Article 1 – Aliéna E de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger la «violence comme moyen d’expression politique », et recommande « le recours au dialogue et la concertation pour le règlement des différends ».
Elle ne saurait cautionner aucune manœuvre dilatoire orchestrée dans le dessein d’empêcher les populations à exprimer librement leurs volonté dans des consultations menées pour tirer bénéfice du contenu du Titre III – Article 6 en son aliéna 7 qui préconise « améliorer la représentation des populations à l’Assemblée Nationale par l’augmentation du nombre des circonscriptions électorales et/ou toutes autres mesures appropriées ».
La CMA appelle tous les intervenants dans ce qui n’est en définitive qu’un projet, à plus de civisme, de sens de responsabilité, de discernement et de concorde pour éviter de raviver les tensions difficilement apaisées.
Au vu de l’atmosphère délétère qui prévaut, la CMA appelle également toutes les parties impliquées dans le processus à prendre toutes dispositions nécessaires afin d’assurer la sécurité et la sérénité des populations qui ne sauraient être prises comme otages de procédures et/ou litiges occultes dans cette phase consultative des concertations.
Fait à Kidal,le 15 Novembre 2018
Le Porte-Parole
Eouari Ibrahim AG EOUEGH