Le ministre Amadou Koïta à propos du rapport de l’AMDH et de la FIDH incriminant les Fama : “Il n’existe aucune preuve à ces allégations accusant l’Armée malienne d’exactions sur des civils”
Le ministre porte-parole du Gouvernement, Amadou Koïta, était face à la presse, le mercredi 21 novembre, dans la salle de conférence du Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma), pour se prononcer sur les accusations d’exactions commises par l’Armée malienne formulées dans le dernier rapport de l’Association malienne des droits de l’homme (Amdh) et de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh).
Selon le porte-parole, ce rapport n’est ni plus ni moins qu’une allégation montée de toutes pièces pour saper les efforts inlassables du gouvernement dans le cadre du retour de la paix. Et de poursuivre qu’il n’existe aucune preuve à ces allégations accusant l’Armée malienne d’exactions sur des civils. “Le gouvernement de la République du Mali est un gouvernement responsable. Ainsi, le gouvernement malien a toujours diligenté des enquêtes pour situer les responsabilités, ce à chaque fois qu’il a été saisi des cas de violation des droits humains”, a-t-il laissé entendre.
A le croire, le gouvernement malien affirme de façon catégorique qu’aucune consigne n’a été donnée aux Forces armées et de sécurité pour cibler quelques groupes ethniques que ce soient. Et de poursuivre que le gouvernement de la République du Mali informe qu’il n’y a aucune preuve laissant croire que nos Forces armées et de sécurité s’empennent à une ethnie donnée.
De son point de vue, le gouvernement malien travaille chaque jour pour ramener la paix, la cohésion, le vivre ensemble, sous le leadership éclairé du président IBK. “Le gouvernement rappelle que nos forces armées et de sécurité sont des forces républicaines, professionnelles et qui ont toujours fait preuve d’exemplarité à chaque fois qu’il s’agit des droits humains. Le gouvernement remercie toutes les forces étrangères présentes sur le sol malien, notamment la Minusma, l’Opération Barkhane, la force conjointe G5 Sahel pour leur appui en faveur du retour de la paix et de la stabilité au Mali”, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
En réponse à la question relative à la saisine du gouvernement avant la publication du rapport, le ministre Koïta a été formel : “La déontologie voudrait que l’on attende la réponse du gouvernement malien lorsqu’il est saisi des cas de violation des droits humains. Mais sans attendre la réponse du gouvernement, nous avons appris l’existence du rapport par voie de presse. Ce qui est contraire à toutes règles de déontologie”.
Boubacar PAÏTAO