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Commune rurale de Kalabancoro : Les chefs de villages menacent de ne plus collaborer avec le préfet de Kati

Ils sont 13 chefs de villages de la Commune rurale de Kalabancoro, a dire non au préfet de Kati, Sadio Keita dans la « vente » des espaces vert et places publiques de la Commune. Une pétition a été adressée au Premier ministre.

Dans les années 1990, le seul quartier de Kalabancoro, chef lieu de la Commune de Kalabancoro accueillait plusieurs centaines d’espaces et places publiques. Ajouté aux autres espaces verts des 12 autres villages de Kalabancoro, la Commune devrait être la plus dotée en termes d’espaces verts parmi les Communes qui entourent Bamako.

29 ans après, le constat est amer. Il ne reste plus que quelques espaces publics. Des personnes qui ont osé « vendre » ou céder les biens de la Commune en bien privé, figure le préfet de Kati Sadio Keita. Il est bien l’autorité qui, ces derniers temps, a transformé les espaces publics en bien privé ce, en violation des procédures prévues par la loi.

Soucieuse à ce que les espaces restent la seule propriété de la population, certains usagers ont saisis les autorités municipales, la chefferie de Kalabancoro, le gouverneur de Koulikoro afin de dénoncer le brigandage des « spéculateurs fonciers ».

Autorités coutumières, très écoutée en matière de gestion foncière, la chefferie de Kalabancoro, qui a été maintes fois saisie des plaintes par des résidents, s’est vu obliger de sortir de son silence et donner son point de vue sur la question.

Réunis dimanche dernier autour du chef de village de Kalabancoro, les 13 chefs de villages de la Commune ont agit. Ils ont parlé d’une seule voix. Les autorités coutumières ont dénoncé l’occupation des espaces verts par les différents préfets et autres autorités.

Réagissant aux récentes « cessions » des places publiques par l’actuel préfet de Kati, les chefs de village ont été ferme. « Nous exigeons que tous les espaces qui ont été vendus soient restitués à la Commune », ont-ils soulignés dans une pétition adressée au Premier ministre avec ampliation au ministre de l’Administration Territoriale et au gouverneur.

Dans leur pétition, les chefs de village dénoncent également le préfet de Kati qui, malgré l’existence des textes est en train de brader « leurs terres ». « Il ne peut y être ainsi. Ces espaces verts sont aussi à nous population de la Commune ». Ils ont instruit au préfet Keita de « tout faire » pour revenir sur sa décision sur la cession des espaces publics qu’il a transformé. « Un espace public reste un espace public, son changement de vocation obéit à des procédures. Il ne peut pas se lever un matin pour faire ce qu’il veut », ont dénoncé les chefs de villages.

Au cours de la rencontre, les autorités coutumières menacent « Nous exigeons dans les meilleurs délais que les espaces reviennent à nous sans quoi, nous nous réservons le droit de ne plus reconnaître le préfet de Kati et nous n’allons plus collaborer avec lui ».

Certains chefs de villages pointent un doigt accusateur au préfet qui muté, il y a environs 8 mois, veut finir avec leurs espaces verts. « Nous lui invitons à se ressaisir et annuler tous les faux actes qu’il a signé. Nous savons qu’il n’a pas compétence à morceler nos terres mais il le fait malgré tout ».

A cause des réserves foncières, la Commune de Kalabancoro est la plus convoitée par des hommes politiques, les spéculateurs fonciers. Chacun ayant son agenda caché.

A.S

Les Echos

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