En plus d’être rigoureux dans l’application de la loi, (voire la chasse croisée contre ceux qui abusent des réseaux sociaux qualifiés de cybercriminels), le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la Commune IV est aussi un humaniste. Il nous est revenu des témoignages selon lesquels, des témoins oculaires ont vu dans son bureau, Idrissa Hamidou Touré mettre la main à la poche pour payer à manger à des détenus. En ce jour d’audience, au tribunal de la Commune IV, au moment de la pause, le procureur Touré fit appel à sa secrétaire. Il lui demande si effectivement l’audience était suspendue pour la pause déjeuner. C’est après qu’il prit connaissance du nombre de prisonniers présents avant de remettre quelques billets de 5000 F à sa secrétaire pour leur restauration sur place avant la reprise. Est-ce qu’il l’a payé sur ses propres deniers ou y a-t-il un budget prévu à cet effet dans son parquet ? Notre curiosité ne nous a pas emmené à en savoir davantage.
BAMAKO : Comment on trompe son conjoint
Dans leur escapade nocturne, des Bamakois, surtout des hommes et femmes mariés, ne manquent pas d’imagination et d’ingéniosité. En matière de flirt, le phénomène à la mode consiste à tromper la diligence des yeux indiscrets en se faisant passer pour des clients d’une clinique réputée d’Hamdallaye ACI 2000. Une fois devant cette structure de santé privée, les tourtereaux de fortune, après s’être fait passés pour des visiteurs, abandonnent leur véhicule pour embarquer dans un taxi et filer à leur escapade. Sacré Bamako by night !
SANCTIONS U E : Comme une 5e roue du carrosse ?
Le vendredi 4 février passé, l’Union européenne a sanctionné 5 personnalités de la scène politique malienne. Ces sanctions, sans grand effet, sont relatives à l’interdiction de voyager dans les pays membres de l’UE ainsi que du gel des avoirs s’il y en a. Après les sanctions ciblées de la Cédéao et l’embargo imposé au Mali depuis janvier, ces sanctions de l’Union européenne sonnent comme la 5e roue du carrosse.
EXPULSIONS DU MALI : L’ambassadeur français et les autres infortunés
A la suite d’une escalade de violences verbales, les autorités maliennes de la Transition ont sommé l’ambassadeur français, Joël Meyer, de quitter le territoire malien dans un délai de 72h qui a été épuisé depuis le jeudi passé. Parti depuis ce jour, le diplomate français n’est pas le premier malheureux à connaître un tel sort.
En effet, depuis 2017, le pays a pratiquement chassé chaque année une personne du territoire national. Rappel : En octobre 2017, le gouvernement a ordonné l’expulsion d’un professeur d’une école française de Bamako qui a utilisé le terme « Azawad » dans un devoir d’histoire-géographie distribué à ses élèves.
En janvier 2018, le ministère de la Communication a annoncé avoir retiré l’accréditation au journaliste Anthony Fouchard (RFI/France24) « à la suite de son comportement répréhensible. » Décembre 2019, expulsion de Christophe Sivillon, chef du bureau de la Minusma à Kidal. Il avait souhaité la bienvenue aux délégations « venues du Mali et de l’étranger » lors du congrès du MNLA sur place. Octobre 2021, le représentant de la Cédéao au Mali Hamidou Bolly a été déclaré « persona non grata » par les autorités maliennes. Janvier 2022, l’ambassadeur de France expulsé du Mali alors que les tensions diplomatiques couvent entre les deux pays.
Mali Tribune