Commerce: le COVID19 impacte sur la vente de la mangue à Koulikoro.
Meguetan INFOS
La traite de la mangue est en plein essor actuellement à Koulikoro. Selon les vendeuses de différents points de vente de la ville, aux difficultés d’approvisionnement, s’ajoute, l’impact de la maladie à coronavirus qui complique sérieusement le commerce de la mangue à Koulikoro. Ce qui a fait baisser la vente a de plus de 50% comparativement l’an passé, selon les mêmes vendeuses. Le prix du panier varie de 500 à 1000 F CFA.
La fin du mois de février à la fin juin, est une période dédiée au commerce de la mangue par les femmes de Koulikoro et principalement celles du quartier de Souban. Mais mettre la main sur ces mangues ressort d’un parcourt de combattant pour celles-ci qui doivent parcours de longues distances pour s’approvisionner des produits jusque dans les fermes et vergers.
Sur place elles sont chargées elles-mêmes de cueillir les fruits de leurs propres mains et passer après à la négociation avec les fermiers. Ainsi les mangues par la masse sont achetées à la ferme de 4 à 5 gousses à 200 F FCFA. Après le tri des fruits en vrac, c’est la corvée du transport du champ aux bords de la route qui coûte 100F CFA par panier, et de là à ville de Koulikoro de 100 à 200 F CFA le panier.
Par contre, des fermiers viennent ravitailler les vendeuses en ville. Un geste vivement apprécié par ces femmes vendeuses parce qu’il leurs fait gagner en temps et en argent. Après tout ce processus, les mangues sont exposées à l’étable pour les clients de la ville de Koulikoro, mais aussi les passants, notamment les voyageurs sur la voie de Bamako qui sont les acheteurs majoritaires. Le prix du panier de mesure varie de 500 à 1000 F CFA. Les quantités de fruits, non murs sont mises en réverse pour le jour suivant ou plus pour atteindre l’étable de vente.
Les femmes vendeuses estiment que la vente a largement baissée cette année comparativement à l’an passé. Cela d’abord à cause de l’approvisionnement fruits. Cette année, il y a eu une insuffisance frappante de fruits sur le marché, parce que les manguiers n’ont pas donné de fruits par rapport à l’an passé. Par ailleurs, le plus touchant, c’est qu’il existe une méfiance remarquable des clients par rapport au commerce de la mangue liée à la pandémie de la maladie à coronavirus. Ce qui impacte sérieusement sur ce commerce cette année.
Qu’à cela ne tienne, les vendeuses restent optimistes et ne sont pas prêtes de lâcher cette dynamique et entendent mêmes valoriser le secteur. Car, la traite de la mangue est une question de saison. Ainsi après la traite de Koulikoro, celle-ci s’approvisionnent jusqu’ à la ville de Bougouni dans la région de Sikasso située à 216,5 km.
Il appartient donc aux autorités locales et régionales, d’organiser le secteur du commerce de la mangue pour permettent à ces actrices de sortir de ce marasme classique de l’éternelle dépendance saisonnière et de rendre le secteur conséquemment plus rentable.
Fatoumata Doumbia (Stagiaire).