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Comment l’ex-chef du renseignement extérieur français met à nu l’obsession anti-marocaine du régime algérien ?
On ne peut en dire plus suite aux révélations faites par l’homme le mieux informé de France de 2013 à 2017, à savoir l’ex-Directeur Général de la Sécurité Extérieure française (DGSE), Bernard Bajolet, mais également ex-Ambassadeur français en Algérie pour la période 2006-2008 dans son livre paru une année après son départ de la DGSE.
Une simple lecture de ce livre, titré « Le soleil ne se lève plus à l’est » (Plon), démontre avec force l’arrogance anti-marocaine du régime algérien et fait une démonstration plus que parfaite des bonnes relations entre le Maroc et la France, détails et arguments à l’appui, s’il vous plait, des relations franco-marocaines obsessionnelles pour les apparatchiks algériens octogénaires.
C’est ainsi, que Bernard Bajolet dévoile, sans coup férir, que le Sahara marocain était l’un des premiers sujets qu’il a soulevés avec le Président Bouteflika » et qu’au cours duquel ce dernier n’a point hésité à déclarer, en se plaignant, que « Paris a toujours soutenu la position marocaine depuis l’époque du Président Giscard d’Estaing ».
Seulement, Bernard Bajolet avait très bien compris le jeu des responsables algériens en raison de la lutte d’influence à propos du Sahara marocain entre le Maroc, amputé de ses provinces sahariennes par le partage colonial, et l’Algérie, qui instrumentalise le polisario à défendre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui qui n’existe que dans son imaginaire.
C’est pourquoi, estime Bernard Bajolet, le pouvoir de décision est entre les mains d’Alger, et non du polisario, marionnette d’une oligarchie algérienne restée nostalgique de la tristement défunte époque de la Guerre Froide.
Concernant la situation économique du pays, Bernard Bajolet s’est dit impressionné par l’ampleur de la corruption en Algérie, touchant jusqu’à la famille du Chef de l’Etat algérien.
N’oublions pas qu’Abdelaziz Bouteflika est né le 02 mars 1937 à Oujda, ville du Maroc oriental où ses parents avaient émigré. Ceux-ci sont tous deux originaires de la région de Tlemcen, Nedroma, une ville de l’Ouest de l’Algérie près de laquelle son père, Ahmed Bouteflika, né en 1898, travaillait au marché d’Oujda, et que sa mère, Mansouriah Ghezlaoui, née en 1916, tenait la caisse dans l’aile réservée aux femmes dans un bain maure.
Enfin, on ne pourrait omettre que Bernard Bajolet affirme dans son livre que Mitterrand avait regretté n’avoir pas donné sa chance à Mohamed Boudiaf, figure emblématique de la Révolution algérienne et homme intègre, que la junte militaire avait rappelé de son exil, au Maroc et pour être plus précis de Kénitra, pour l’assassiner et dont son fils, Nacer Boudiaf, s’est vu retirer son passeport diplomatique pour torpiller sa candidature à la présidentielle algérienne 2019.
Farid Mnebhi
Source: Malijet