Commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Mali : « 61 ans après notre indépendance, sur le plan politique, il n’y a pas eu d’accalmie », dixit Tiéman Hubert Coulibaly
Meguetan Infos
En marge des festivités des 61 ans de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, le Mémorial Modibo Kéita (dédié au père Fondateur du Mali), a servi de cadre, le 25 septembre 2021, à la conversation citoyenne, organisée par l’Alliance politique Action Républicaine pour le Progrès (ARP) dirigée par Tiéman Hubert Coulibaly, non moins président de l’UDD ( Union pour la Démocratie et le Développement), qui a porté sur le thème : « Regards Croisés sur 61 ans d’indépendance ». Les militants des partis membres de l’ARP, les responsables des partis amis et autres personnalités de marque ont pris part à la conversation. Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’ARP, Amadou Kéita, président du parti socialiste Yélénkura, Seydou Touré, président de la Force Alternative pour le Changement, Oumar Diawara, Sissoko du Recotrade, étaient les conférenciers.
Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’ARP, a dressé d’entrée le bilan historique de l’indépendance du Mali à nos jours. Sans détour, il a fait savoir que 61 ans après l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, ce qu’on peut retenir sur le plan politique est qu’il n’y a pas eu d’accalmie au Mali. «Cinq coups d’Etat (1968, 1991, 2012, 2020 et 2021), des complots de 1974 et de 1978, crise entre commerçants et l’UDPM en 1990, clandestinité des hommes politiques, instabilité au Nord du Mali, deux guerres avec le Burkina Faso, etc. », a énuméré avec souci pour le Mali, le président de l’ARP. Selon Tiéman Hubert Coulibaly, depuis que notre pays, le Mali, a pris son indépendance, on n’a pas eu la paix ; on n’a jamais été un pays stable. De son avis, le Mali est caractérisé par l’instabilité, par les violences entre individus, entre les communautés, depuis longtemps. « Jusqu’à présent, notre pays n’a pas trouvé la voie de l’unité. Tous les responsables sont interpellés. C’est pour cette raison que nous organisons cette conversation citoyenne pour apporter notre contribution à la reconstruction du Mali afin qu’il retrouve sa paix, sa cohésion, son unité d’antan», a fortement conseillé le président de l’ARP, Tiéman Hubert Coulibaly. Pour terminer son invention, Tiéman Hubert Coulibaly a invité les uns et les autres à redoubler d’efforts pour relever plus haut le flambeau des pères fondateurs de l’indépendance pour leur sacrifice. «Dans l’unité et la solidarité, il revient aux générations actuelles d’œuvrer à affirmer davantage cette indépendance acquise en faisant de notre cher Maliba, un pays souverain, prospère et pacifié», a souligné le président de l’ARP.
Amadou Koïta s’est réjoui de cette initiative de l’ARP pour informer plus les jeunes du Mali sur le passé du pays, sur les pères fondateurs, sur le parcours du Mali depuis son accession à l’indépendance. « Il s’agit lors de cette conversation citoyenne de faire en sorte que la jeune génération puisse être au parfum de l’évolution de notre pays, de ce qui a été le Mali en 1960. De 1960 à 1968, de 1968 à 1991, etc. », a-t-il précisé. Ce qui est important ici, dit-il, est que la bonne information est un facteur d’engagement citoyen. Au nom du parti socialiste Yélénkura, au nom de l’EPM (Ensemble pour le Mali), au nom du cadre d’échange, nous félicitons l’ARP de cette belle initiative et leur demandons qu’on se donne la main pour que nous puissions encore exercer cette souveraineté et cette indépendance, relever l’héritage légué par les pères fondateurs du pays. « Notre souhait est que l’indépendance, la souveraineté du peuple malien au sein de cette transition dont la fin est prévue pour février 2022 soit exercée par le peuple malien qui est souverain », a déclaré Amadou Koïta.
Pour Seydou Touré, président de la force alternative pour le changement, le Mali n’est pas réellement indépendant après soixante ans d’indépendance. « La biennale se faisait au Mali avec pour but de démontrer les valeurs, les savoir-faire du Mali au monde entier. L’enfant appartenait à tout le village, à toute la nation, bref, à tout le monde. Il était corrigé par tout le monde. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On doit , se poser la question pourquoi notre pays est tombé si bas, a régressé autant ? », s’est interrogé Seydou Touré. Selon lui, la maladie du Mali est connue, elle a son remède dans la main de nous les Maliens. Tout simplement, insiste l’homme, retournons à nos valeurs, que l’enfant soit le fils de tout le monde, qu’on accepte de travailler, que nous réfléchissions pour développer le pays. « Sans cela, on ne pourra jamais se développer. Comme le mal est connu, il est demandé à nous tous, surtout nous les jeunes, d’accepter d’apprendre, de se ressourcer auprès des parents sur le pays, pour lui donner sa place d’antan», a préconisé Seydou Touré.
La jeunesse de l’ARP a instruit au président Tiéman Hubert Coulibaly d’être intransigeant sur le délai de la transition qui est en cours.
Hadama B. Fofana
Le Républicain