CNPM : Le Comité de transition disqualifié pour sa partialité
Depuis un peu plus de 5 mois le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) traverse une crise sans précédent de son histoire, suite à l’élection du nouveau patron des patrons du secteur privé malien. En effet, l’élection opposait deux candidats à savoir, Mamadou Sinsy Coulibaly, président sortant et Amadou dit Diadié Sankaré. Car tous ces deux candidats ont réclamé la victoire, et chacun s’est proclamé président du CNPM. Le dossier a été transmis à la justice. Le tribunal de la commune IV a été chargé de trancher l’affaire. Mais, hélas, le dossier reste pendant devant les juges du tribunal de la commune IV du district de Bamako. Plusieurs tentatives de médiation entreprises par des personnes ressources, sont restées sans succès.
Face à cette situation et afin de trouver une solution à ce problème qui a trop duré, les membres du Groupement professionnel du CNPM ont décidé de mettre en place un comité de crise dirigé par un doyen, Soya Golfa pour conduire cette période de transition. Pour informer l’opinion nationale et internationale sur cette démarche et leur ambition, les membres du groupement professionnel du CNPM ont animé la semaine passée une conférence de presse. C’était sous la présidence du doyen Soya Golfa. Dans sa déclaration, il a déploré que leur organisation se trouve paralysée de bon pour rien. Nous avons estimé nécessaire qu’il faut le sauver, a-t-il dit, et nous essayons de voir si on peut trouver une transition entre nous avec l’autorisation des autorités du pays. « Une transition sans Diadié Sankaré, ni Mamadou Sinsy Coulibaly. Après la transition il y aura une autre élection peut être ou bien que le contentieux soit vidé, le gagnant peut reprendre sa place », a expliqué Soya Golfa. Mais, selon lui, en laissant le patronat comme ça aujourd’hui, ce n’est pas bon pour le secteur privé.
Tout le secteur privé est menacé par cette crise que traverse le CNPM. Ses membres cherchent désormais à trouver une solution de sortie de cette phase.
« Nous avons jugé utile de nous ressaisir. La majorité des groupements professionnels se sont retrouvés pour dire que ce n’est pas une question de personne, mais il s’agit de trouver un interlocuteur crédible pour permettre au secteur privé de se retrouver pour jouer notre partition » a dit Boubacar Diallo, président de l’OPECOM. Et d’ajouter que pour un pays qui est déjà en crise depuis une dizaine d’années, le secteur privé doit se ressaisir pour prendre son destin en main, afin que le dilatoire ne prenne pas le dessus sur la réalité.
Quant au Comité transitoire du Conseil national du patronat du Mali dirigé par le doyen Soya Golfa, il est disqualifié, selon certains, pour sa partialité. Car le président de ce Comité est dans le camp de Mamadou Sinsy Coulibaly, ainsi que plusieurs membres du groupement professionnel du CNPM qui composent le comité.
Aussi jusqu’à preuve du contraire, Amadou dit Diadié Sankaré reste et demeure le président du CNPM.
AMTouré
Source: 22 Septembre