Je ne suis nullement un membre du nébuleux « Kamité », encore moins un forcené athée. Par Allah, je suis bel et bien musulman et atteste qu’il n’y a autre divinité qu’Allah et que Mohamad (PSL) est son Messager. Pour autant tous ces bruits, j’allais dire ces buzz qui nous tympanisent depuis la semaine dernière, n’en valent pas la peine. Absolument pas. Il y a plus urgent à Dougouba que ces « futilités ».
Quelqu’un, dans sa folie dégénérative, a insulté Allah et son Prophète Mohamad (PSL) et proféré des ignominies contre l’islam et son Livre Saint, le Coran ? Sacrilège et Dieu est meilleur juge, pas moi ! Une bonne dame gueularde qui, dans sa vie de femme frustrée abandonnée à Paris, en met une couche ? Encore un sacrilège et encore Dieu est meilleur juge, pas moi !
Seulement voilà, le communiqué du Gouvernement distillé sur les ondes et sur les réseaux sociaux à l’encontre de ces « déréglés » et la récente arrestation de Doumbi Fakoly sont loin de me détourner de ce que je considère comme prioritaire : la vie de la nation ! Loin de moi l’idée de jouer au rabat-joie pour les uns et de jaloux pour les autres, mais le décret signé par le Président de la transition et publié le vendredi 28 octobre 2022 portant augmentation du nombre des membres du Conseil National de Transition (CNT) est plus qu’aberrant dans le contexte actuel de Dougouba.
C’est d’autant plus un très mauvais coaching, je dirais même une initiative malvenue, que cette augmentation du nombre de membres du CNT passant de 121 à 147 intervient dans une situation économique et sociale aussi difficile qu’exécrable où le Malien lambda cherche à survivre. Un paradoxe quand on sait que les premières heures du Président de transition, le Colonel Assimi Goïta, au Palais de Koulouba ont été largement saluées par le peuple Malien suite à son engagement à consacrer une partie de ses « émoluments » aux œuvres sociales.
Bon nombre de nos compatriotes avaient vu cela comme une réelle volonté des nouvelles autorités de soulager les finances publiques et de moraliser la gestion de nos maigres ressources. L’initiative Présidentielle tient toujours et a permis à plusieurs localités du pays d’étreindre de nouvelles infrastructures hydrauliques pour le bonheur de leur population.
Alors questions : Assimi a-t-il oublié l’objectif de son initiative de se « sevrer » d’une partie de son salaire de Président ? Qu’est-ce qui a poussé le champion de l’austérité budgétaire à cautionner une nouvelle charge sur les ressources financières du pays ? En quoi cette augmentation du nombre de membres du CNT contribuera à le rendre plus performant ?
Le décret présidentiel qui stipule que l’élargissement du CNT a été fait conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation, suffit pour argumentaire pour donner raison à ceux-là mêmes qui disent que la transition est entrée dans sa phase de partage de gâteau. Eh oui on fait tout simplement appel aux anciens compagnons de lutte qui avait été jusque-là largué sur le chemin. Anciens ministres députés, représentante des enfants crieurs…1, 2, 3.., ils sont 26. Voilà le compte est bon !
Le peuple de Dougouba pouvait bien se passer volontiers d’un autre front de frustration comme celui-ci. La réduction du train de vie de l’État n’est pas quelque chose que l’on peut personnifier. Certes l’initiative Présidentielle est salutaire, mais elle gagnerait en impact positif si elle s’étendrait à toutes les sphères de la Nation, y compris les institutions surtout.
À mercredi prochain, inch’Allah
Lassine M’Boua Diarra
Tjikan