Chronique : Les nouveaux immigrés
Et si nous apprenions la leçon ? Celle que nous enseigne Donald Trump dans sa lutte contre l’immigration ! Mieux, si nous apprenions une fois pour toute la leçon que l’Afrique du Sud et l’Algérie nous enseignent en traquant nos immigrés comme s’ils étaient des sans patries ? Lampedusa, Séuta, Melilla sont pour nous des noms qui rappellent l’humiliation que peut subir un Africain quand il n’est pas dans son pays. Non ! Ne vociférons pas ‘’racisme’’ ! Ne crions surtout pas que la France, la ‘’patrie mère’’ trahit ses colonies. Ce sera une goutte d’eau dans la mer. ‘’La France est un pays libre et souverain. Elle accueille qui elle veut et refoule qui elle ne veut pas.’’
Les Etats-Unis, tout comme les pays européens passent désormais à l’assaut ! Ils sont en train de préparer un plan commun pour lutter contre l’immigration. Paradoxalement, ils le font à un moment où eux-mêmes parlent plus que jamais de mondialisation, de libre circulation des personnes. Pendant qu’ils s’ouvrent les frontières entres eux là-bas, ils les referment hermétiquement aux Africains. Finie l’immigration clandestine ! ‘’Si vous n’avez rien d’utile à nous proposer, restez chez vous. Par contre, si vous pouvez faire rayonner l’image de la France sur les plans politique, économique, sportif et culturel, nous vous offrons ce que la République a de meilleur : la nationalité.’’ Le message est donc clair.
En Afrique, une coutume nous enseigne : « Quand un homme refuse de vous donner ce que vous lui demandez, c’est qu’il vous enseigne à l’acquérir par vos propres efforts. » La France, à travers son comportement, nous apprend que nul ne viendra construire notre Mali, notre Burkina Faso, notre Niger ou notre Togo à notre place. Personne ne viendra rebâtir nos Etats mourants pour nous. Dans la majorité des cas, qu’est-ce qui justifie la fuite de nos bras valides vers l’occident ?
Les Etats africains sont pour la plupart dépourvus de moyens techniques pour exploiter les ressources naturelles. Conséquences, ils confient cette gestion à des immigrés étrangers qui rapatrient tout le pactole dans leurs pays d’origines. Vous voulez des exemples ? Les L… ont envahi notre commerce, les c.. ont fait main basse sur l’or malien. Ils ont partout déployé leurs tentacules et même s’ils embauchent des nationaux, les bénéfices engrangés serviront, dans une moindre proportion à corrompre nos dirigeants. Par le biais de changements de noms et des dépenses fictives, ils contournent la fiscalité. Ils volent nos Etats et s’envolent pour reconstruire chez eux. Puis on laisse faire…
Les F… quant à eux au nom d’une coopération qui ne dit pas son nom font et défont nos économies et nos chefs d’Etat. Conséquences, nous vivons dans des pays instables où les constitutions sont comme de la ‘’cire molle’’, façonnable à souhait. Nos entreprises sont gérées comme un champ familial. Nos institutions financières sont infiltrées, espionnées. Comment peut-on empêcher la fuite des nos cerveaux dans ces conditions ? « S’ils veulent ils n’ont qu’à électrifier la mer. On va les envahir », déclarait un immigrant Sénégalais.
La problématique de l’immigration est tellement profonde que ni de simples lois, ni des décisions unilatérales fussent-elles l’œuvre de grandes puissances, ne pourront la freiner. Ces lois vont juste déplacer le problème sur un autre domaine. Tant qu’on n’associera pas les pays concernés, ce sera une illusion. Ni Donald Trump encore moins Emmanuel Macron n’y peuvent rien. D’ailleurs, ce sont les occidentaux qui ont pillé notre continent pour bâtir les leurs. C’est donc tout naturel que nos jeunes aillent reprendre une partie de ce qu’ils nous ont volés.
Toutefois, la solution à nos problèmes se trouve chez nous, dans nos cases, dans nos guerres, dans nos famines, etc. Si nos grandes entreprises étaient gérées par des nationaux, cela permettra d’enrichir nos compatriotes. L’argent au moins restera au pays et servira à financer des projets viables au profit des jeunes générations. Les filles et fils d’Afrique vont ailleurs parce qu’ils pensent que chez eux ils n’ont pas d’avenir. Si les Etats africains créent les conditions leur assurant un avenir, ils resteront. Du moins, il y aura moins de candidats pour l’immigration.
L’Afrique est connue pour son réservoir de matières premières. C’est un continent vierge encore inexploité ou mal exploité. Les hommes d’affaires de ce continent ont intérêt à s’associer et créer des unités industrielles pour transformer les matières premières en produits finis et semi-finis. Concernant l’agriculture, il n’y a aucun mythe là-dessus : il faut la moderniser. C’est-à-dire qu’il faut passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture de rente. En développant notre agriculture, nous développerons nos industries et par ricochet le secteur tertiaire. Comme l’a dit un économiste, « Il n’y a pas un chemin tracé pour le développement mais il y a un passage obligatoire qui est l’agriculture. » Il n’y a donc pas d’étapes à brûler.
Mais pour réaliser tout cela, nous avons besoin de dirigeants. Malheureusement, nos Etats sont gouvernés par des immigrés. Tant qu’il y aura des expatriés blancs ou arabes en Afrique, il y aura toujours des immigrés africains en Europe. La règle ne souffre pas d’exception.
Henri Levent
Source : Le Pays