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cérémonies de baptême à Bamako : La sagesse commence à prévaloir

Les motivations des pionnières de l’austérité justifient leur changement de mentalité, et leur maturité d’esprit. Les temps sont durs.

Les Maliennes sont critiquées pour les démonstrations illusoires de forte capacité financière lors des cérémonies de baptême .A l’occasion de ces retrouvailles, beaucoup d’entr’elles se prêtent à des dépenses extravagantes. L’air du temps tourne en faveur de l’économie dans le cœur de plusieurs marraines. Le gaspillage est désormais honni dans les cérémonies auxquelles elles participent. Ces épouses ont décidé de rompre les traditions dépensières qui agaçaient et les maris et les familles alliées pauvres.
De plus en plus les cérémonies de baptême sont sobres dans un grand nombre de familles. Elles se limitent juste à la cérémonie du matin réservée aux hommes. L’affluence n’a plus droit au petit déjeuner « café au lait et pain beurré » suivi du savoureux plat de haricot assaisonné de morceaux de viande ou de poulet. Il faut dire que ce changement de mentalité est apprécié par les hommes. Face aux dépenses dont la plupart tombent sans prévenir, les époux expriment leur ras-le-bol, même s’ils sont obligés de mettre la main à la poche. Ce père de famille de quatre enfants nous a fait la confession suivante : « Mon dernier enfant a reçu son prénom après la prière de l’aube à la mosquée. A mon retour à la maison, mon épouse m’a informé qu’il n’y aura pas de cérémonie de baptême dans l’après-midi réservée aux femmes. Et qu’il en sera
désormais ainsi dans le futur. La détente et la gaieté règneront du coup dans ma famille. Je me rappelle que dès que mon épouse tombait enceinte, je commençais à me faire du mauvais sang. Je redoublais d’efforts pour faire face aux dépenses du matin et de l’après-midi. Pourquoi les députés ne votent-ils pas une loi pour sanctionner le gaspillage d’argent, lors des baptêmes ou des mariages?» Les motivations des pionnières de l’austérité justifient leur changement de mentalité et leur maturité d’esprit. Les temps sont durs. Et Bamako est devenue une mégapole. La grande famille est éclatée. La cérémonie du soir dérange, de nos jours, les femmes invitées. Beaucoup viennent de loin, et pas les mains vides. Elles apportent de cadeaux au nourrisson et à sa mère.

Rembourser les cadeaux reçus. Les proches de la nouvelle maman s’endettent lourdement, parce qu’elles ont honte de venir les bras ballants a révélé Mme Sissoko, qui a récemment donné naissance à des jumeaux. Cette nouvelle maman remboursera les cadeaux reçus lors de la cérémonie future chez une alliée. « C’est pourquoi, bien avant ma délivrance, j’ai suggéré à ma belle mère que je n’organiserai pas de cérémonie pour les femmes. Et elle a accepté . Quand j’ai accouché le matin, on a informé les voisins et les parents lointains qu’il n’y aura pas de cérémonie du soir pour les femmes.
Le matin, la cérémonie traditionnelle des hommes s’est déroulée conformément à nos us et coutumes. Le soir, certaines vieilles sont venues faire des bénédictions. Certaines amies ont envoyé leurs enfants livrer des cadeaux. Personne n’a été indisposée, aucun voisinage n’a été dérangé par les cris des griottes. Le réconfort moral est immense pour la nouvelle maman, qui n’organise pas de fête de baptême dans l’après-midi pour les femmes. Elle reçoit de l’argent qu’elle peut fructifier après la quarantaine. Mme Konaré confie que ses deux derniers enfants sont chanceux et mieux entretenus que l’aîné et le deuxième.
« Je ne collecte plus de dettes à rembourser dans des délais courts » avoue-t-elle souriante, Mme Sissoko aussi n’a pas organisé de cérémonie de baptême pour femmes, après la naissance de son deuxième enfant. « J’ai pris cette décision pour diminuer les dépenses de mon mari. La cérémonie des femmes impose de lourdes dépenses au mari et à son épouse. Il faut coudre au moins deux habits de fête. Il faut prévoir une masse d’argent pour les nombreuses griottes qui viennent sans être invitées. Il faut commander des caisses de boisson, et près d’une centaine de chaises. Elle a eu le courage de ne pas organiser de fête pour ses copines. Elle est heureuse de n’avoir pas à rembourser des dettes après le baptême. Elle insiste sur le fait que même si elle meurt aujourd’hui, elle ira tranquillement se présenter devant le Tout-Puissant. Les cadeaux reçus par la maman sont des dettes. « C’est pourquoi, les nouvelles mamans dressent une liste des invitées et des cadeaux reçus » souligne-t-elle. Mme Sissoko et Mme Konaré ont fait des émules dans beaucoup de familles. Après l’expérience douloureuse du baptême de son premier enfant, Mme Diarra a très vite rompu avec la cérémonie dispendieuse. Elle est convaincue que « la cérémonie du soir est un gaspillage d’argent. Elle trouble l’atmosphère familiale. Elle offre l’occasion à des coépouses de se combattre par l’intermédiaire des griottes et des sous-entendus. »

Cérémonie unitile. Cette épouse timide, mère de quatre enfants, rappelle que lors de la cérémonie de son fils, sa rivale s’est prêtée à des scènes odieuses qui ont indisposé l’assistance. Elle est venue accompagnée d’un homme de caste « pour me tourner en dérision» dit-elle avec tristesse. Elle invite les Bamakoises à la sagesse, à la limitation des dépenses de baptême, pour le bonheur et l’honneur de la grande famille malienne.
Mme Coulibaly Awa révèle qu’elle n’a jamais aimé les cérémonies du soir des femmes. « C’est une cérémonie inutile. Elle cause plus de nuisance que de bienfait » soutient-elle. Quand elle a eu son premier enfant, elle a décidé de ne pas faire de cérémonie consacrée aux femmes. Ses sœurs ont tenté en vain de la convaincre.
Cette mère résolue est issue d’une grande famille. Avant la naissance de son premier enfant, elle avait constaté que chaque cérémonie de baptême se terminait dans la confusion. Les belles sœurs profitaient de la journée pour se crêper le chignon. Elles en venaient à la main devant l’assistance ahurie. « Depuis, j’ai juré que quand j’aurai un enfant n’organiserai aucune cérémonie pour les femmes.» rappelle-t-elle. Et d’ajouter : « Le jour où Dieu m’a comblée en me donnant une fille, j’ai informé mon mari de mon intention de ne pas organiser de cérémonie grandiose. Il m’a soutenue.
Pour contourner la cérémonie des femmes, une épouse fonctionnaire a trouvé une astuce. Son mari pratique l’art martial. Le soir du baptême de ses enfants, ses coéquipiers organisent une cérémonie de démonstration dans la cour de leur maison. Les invités ne sont pas obligés de donner des cadeaux ou de donner de l’argent aux griottes. Les femmes présentes n’auront pas à se faire gronder par leur mari. La cérémonie ne dure pas » conclut-elle.

Aminata Dindi
Sissoko

Acceptez votre conjoint tel qu’il est !

Si l’amour est un sentiment merveilleux, la vie de couple n’est pas forcément une sinécure ! Entre les frictions et les incompréhensions, on peut se demander si hommes et femmes sont faits pour vivre ensemble ! Et si la clé du bonheur était d’arrêter de vouloir à tout prix changer l’autre, pour l’accepter tel qu’il est ?

En moins d’un demi-siècle, les modèles féminins et masculins ont considérablement changé. Sur bien des aspects l’homme et la femme tendent maintenant à se ressembler de plus en plus, gommant les spécificités.
Or, selon John Gray, auteur du livre « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus »*, ce serait la cause essentielle de l’échec actuel des relations de couple.
Ainsi, il serait préférable d’accepter l’autre tel qu’il est plutôt que de vouloir absolument le faire changer.
Cette condition serait même indispensable pour que le couple puisse « tenir la route ». Alors, devez-vous cesser d’attendre l’impossible ?
Des extraterrestres l’un pour l’autre… Pour John Gray, la différence entre hommes et femmes serait aussi radicale que s’ils étaient issus de deux planètes éloignées : leurs façons de communiquer, d’agir, de ressentir, de penser et d’aimer seraient complètement différentes. Les hommes prôneraient l’efficacité, la réussite, l’autonomie, le pouvoir et seraient davantage intéressés par les objectifs et les résultats que par les relations et les personnes.
Pour les femmes ce qui compte, ce serait l’échange, les sentiments, le don de soi, l’intimité.
Des besoins affectifs de base différents
En s’appuyant sur ses 20 ans d’expérience de thérapie du couple, John Gray dresse ainsi une liste des priorités affectives des hommes et des femmes engagés dans une relation amoureuse. Autrement dit, il définit ce dont ils ont impérativement besoin pour se sentir aimés et épanouis dans leur couple.
Selon lui, les femmes attendraient avant tout de l’attention, de l’écoute, de la compréhension, du respect, de l’attachement, la reconnaissance et l’acceptation de leurs sentiments (de leurs humeurs changeantes aussi).
Les hommes, pour leur part, demanderaient avant tout de l’admiration, de l’approbation, de la confiance et d’être appréciés tels qu’ils sont (sans que l’on cherche à les changer). Autant dire que face à de telles divergences les malentendus et les conflits sont innombrables. Les mésententes sont inévitables, si chacun attend de l’autre qu’il ait des centres d’intérêt et un comportement amoureux identiques au sien !
Evoluer ensemble…
Redécouvrir que nous sommes radicalement différents et prendre en compte les besoins de chacun seraient donc les premiers pas à faire pour donner une chance à son couple. Comprendre le conjoint et l’accepter, évite d’accumuler les frustrations, les rancoeurs, les déceptions pour tout ce qu’on attend et qui ne vient pas (ou pas comme on le souhaite). De plus, cette meilleure compréhension permet d’offrir à l’autre ce dont il a réellement besoin. C’est uniquement une fois cette compréhension mutuelle installée que le couple peut aller de l’avant. Les hommes et les femmes sont alors prêts à évoluer et faire les menues concessions indispensables à l’aménagement d’une relation satisfaisante et suffisamment solide pour tenir dans les intempéries.
A vous donc de faire preuve d’ouverture, de tolérance, de respect… Ces qualités vous seront utiles dans votre couple, mais également dans votre vie en général !

www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag

Source: L’Essor-Mali

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